Parmi les clubs qui comptent ne pas jouer le championnat cette année, il y a le club champion de Guinée, le Horoya, et pas moins de trois clubs du top 5. Une situation qui inquiète les acteurs du football guinéen.
C’est le cas notamment du journaliste Mohamed Max Camara qui rappelle que: «c’est une crise qui date de la fin 2020, car à l’entame de l’année 2021, on s’était retrouvé avec la même situation, plus compliquée vu qu’on s’est retrouvé avec une situation de congrès électif, et qui se prolonge jusqu’à présent».
Finalement, avec la mise en place d’un comité de normalisation, le problème n’a fait que persister. A propos justement de la Ligue 1 de football, l’origine du problème, informe Mohamed Max Camara, «est qu’on a assisté à la dissolution de la ligue guinéenne de football professionnel. C’est là où il y a eu une autre situation désastreuse. Aujourd’hui, il y a les équipes qui commencent à se désolidariser vis-à-vis de la prise de décision du CONOR, la mise en place d’une nouvelle équipe, mais il y a des clubs qui s’abstiennent».
Même inquiétude pour le président du comité national olympique et sportif guinéen, Ben Daouda Nanssoko. Ce dernier a amorcé des négociations entre les différentes parties qui peinent toujours à porter satisfaction. «J’ai tenté de réunir autour de la table tous les protagonistes pour en discuter et trouver une solution. Mais, j’ai des difficultés à joindre les gens, notamment le CONOR et la Ligue qui n’acceptent pas de venir autour de la table», explique-t-il.
Lire aussi : Football: vers une Ligue des champions ouest-africaine en Guinée
Aujourd’hui, si la Ligue 1 venait à connaître un arrêt, les conséquences seraient importantes, informe Mohamed Max: «Il faut savoir que nos équipes sont engagées dans les compétitions, nous avons vu deux sont éliminées: les juniors éliminés du côté de la Mauritanie et l’équipe nationale locale éliminée par faute de compétition, l’équipe espoir qui est attendue au mois de mars ainsi que nos clubs qui étaient engagés dans une campagne africaine sont tous éliminés, excepté le Horoya».
Le président Ben Daouda plaide pour un retour à de meilleurs sentiments afin de sauver le championnat: «Le championnat guinéen est septième sur une cinquantaine, c’est un très bon championnat, c’est grave de le bâcler». Aujourd’hui, seule certitude: si le championnat ne se joue pas, ce sera un sérieux problème. D’abord au niveau des athlètes, mais aussi pour les présidents de clubs qui se contenteront d’assurer des charges.