Des filles qui tapent dans le ballon, la scène n’est pas rare et s’observe un peu partout à travers Conakry. Durant les vacances, les filles trouvent plus de temps pour jouer au football.
Boubacar Bangoura, coach, fait remarquer que «les filles que vous voyez ici ont été interrogées individuellement. Chacune d’elle a prouvé sa passion pour le football. Même sous la pluie ou sous le soleil, elles viennent massivement». Ici, tout est fait pour faciliter l’insertion de ces jeunes filles, indique le coach, avant d’expliquer que «les conditions d’intégration à l’académie pour les filles sont simples. Il suffit pour elles d’acheter seulement un maillot. C’est tout. Pour les garçons c’est plus compliqué».
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Les obstacles pour la pratique du football par les jeunes filles sont nombreux. Mais ces filles sont déterminées à ignorer les regards moqueurs, à résister, au nom de la passion, au jugement d’une société peu tolérante, lâche Mariétou Camara, joyeuse de football. «Nous espérons que les autorités nous viennent en aide et surtout entendent nos cris. Nous manquons d’équipements, de ballons et de maillots. Et surtout, nous voulons voir se moderniser notre terrain».
Aujourd’hui, le défi, c’est notamment d’amener plus de filles à s’intéresser au sport roi. Pour l’instant en effet le pari est loin d’être gagné.