Inauguré le 24 novembre 2019, s’étalant sur 23,5 hectares pour une capacité de 50.000 places, le complexe sportif de Nongo est l’une des rares infrastructures sportives, si ce n’est la seule, ouverte à tous. Alors, tous les passionnés de football prennent chaque jour d’assaut le centre technique de Nongo. Cependant, match après match, la pelouse semble ne plus pouvoir supporter les crampons. Sur le terrain, des zones entières de la pelouse sont dégarnies, le gazon arraché.
Junior Bah, coach, ne cache sa désolation, «l’importante pluviométrie de cette année n’a pas arrangé les choses. Néanmoins, on s’est entraîné, on s’est adapté. Parfois, on ne peut pas jouer de matchs, mais on fait faire des exercices aux enfants. On a pas le choix, notre pays manque d’infrastructures».
Le terrain d'entrainement du complexe sportif de Nango dans un mauvais état.. le360 Afrique/Souaré
Mais trop sollicité, ce complexe baptisé Stade du Général Lansana Conté, est dans l’incapacité de répondre à toutes les demandes. Alors, Moussa Camara, a décidé de s’entraîne... sur un terrain boueux: «l’état du stade de Nongo est très mauvais, nous n’y avons pas suffisamment de temps de jeu, seulement deux jours, mercredi jeudi».
Abdoulaye Blaise Sagno, joueur, témoigne des conséquences de l’état de la pelouse de ce complexe dont la construction par la société chinoise Shanghai Construction a pris fin en 2011, «lors des matchs, je me sens un peu gêné. Les passes n’arrivent. Il arrive parfois que durant les accélérations, on trébuche, ça diminue nos performances. Mais on fait avec.»
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Junior Bah lui aussi pense que les autorités sportives doivent mettre en place un véritable projet pour développer le football guinéen: «Nous avons vraiment besoin d’infrastructures, que ce soit ici ou ailleurs. Sans des sites adaptés, nous ne pourrons pas avancer et ne sont pas compétitif».
Aujourd’hui, nombreux sont les passionnés de football qui estiment que le football guinéen patine. La faute incombe principalement au manque de stades et de terrains d’entraînement.