En Guinée, évoquer la boxe c’est parler d’une discipline méconnue. Dans l’imaginaire populaire, la boxe, c’est violent, une discipline pratiquée par des acteurs qui souvent peinent à gagner correctement leur vie. Actuellement en Guinée, il y a encore peu de professionnels mais beaucoup d’amateurs.
Mais pour le ministre des Sports, Bea Diallo septuple champion intercontinental de l‘International Boxing Federation (IBF), cela ne peut constituer un problème «C’est à travers la structuration de la boxe amateure qu’on ira vers la professionnalisation. Pour permettre à chaque jeune qui devient amateur de représenter tout un continent aux Jeux Olympiques, et de pouvoir se développer et gagner sa vie dans le milieu professionnel».
Mais en réalité, le but final, c’est de permettre aux passionnés de la boxe de pouvoir tirer profit de leur job, confie Bobo Barry, responsable communication à la Fédération guinéenne «Vous ne pouvez pas vivre de cet art si vous êtes toujours dans la boxe amateure. Pour y parvenir, vous avez besoin d’envisager une carrière dans la boxe professionnelle».
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A la question de savoir pourquoi les boxeurs africains peinent à s’imposer sur la scène internationale, le ministre estime que c’est surtout un problème de stratégie. A noter qu’il existe néanmoins quelques rares passionnés. Et les autorités comptent s’appuyer sur ces derniers pour relancer cette discipline.
Un premier jalon a été posé avec Fight 4 Africa, un gala de boxe international disputé sur l’esplanade du palais du peuple de Conakry. Sur le ring, le petit-fils de l’immortel Mohamed Ali, celui qui a fait de la boxe plus qu’un sport, un combat de toute une vie pour les droits de son peule. A Conakry, Nico Ali Walsh est monté sur le ring le 15 décembre 2023 pour donner corps au projet de professionnalisation.
Au final, c’est d’Ibrahima Diallo béa Junior, fils du ministre Béa Diallo, qui a remporté la victoire après un combat contre le Sud-Africain Emile Brits.