JO-Paris 2024: voici le classement des médailles des pays africains

Les rideaux tombent ce soir sur les Jeux Olympiques Paris 2024. La France a réussi son pari en organisant des jeux exceptionnels qui se sont déroulés dans des endroits non moins exceptionnels et attiré du monde dans presque toutes les disciplines. Une réussite totale en ce qui concerne l’organisation, mais aussi une édition marquée par de nombreux records olympiques et mondiaux dans diverses disciplines.

Si au tableau final des médailles les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Australie et la France occupent le Top 5, pour le continent africain, c’est la déception qui prévaut dans de nombreuses délégations. Le continent n’a pas vraiment brillé. Il faut dire qu’avec 329 athlètes dans 32 disciplines sportives, le l’Afrique espérait glaner davantage de médailles. D’ailleurs, Mustapha Berraf, président de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa), dans une déclaration à RFI, avait affiché l’ambition africaine en soulignant qu’«à Tokyo, il y a eu 37 médailles dont 11 d’or. Nous pensons que nous avons les moyens humains et les potentiels pour réussir une augmentation de près de 20%. Cela suppose une moyenne de 50 médailles».

Du coup, si l’Afrique a su maintenir sa domination sur le demi-fond et le fond mondiaux, celle-ci n’est plus éclatante. Rares sont les disciplines d’athlétisme où les athlètes africains ont occupé les trois premières places (or, argent et bronze), comme c’était le cas auparavant. Pire, le continent a même perdu des disciplines phares qui lui revenaient presque de facto. Il a ainsi perdu l’or du marathon femmes, du 5000 m hommes, du 3000 m steeple femmes, et d’autres médailles d’argent et de bronze dans diverses disciplines de l’athlétisme. Il est vrai que la «fuite» des athlètes a fait perdre des médailles à l’Afrique, avec le 3000 m Steeple féminin et le marathon femmes, remportés respectivement par Winfred Yavi, kenyane naturalisée Bahreïnie, et Sifah Hassan, éthiopienne naturalisée néerlandaise.

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Par contre, il y a eu des médailles inespérées. C’est le cas notamment de celle du 200 m remporté par le Botswanais Letsile Tebogo, devenu le premier sprinteur africain sacré champion olympique de cette distance, devant l’armada américaine et jamaïcaine, habituées à remporter les courses de 100 et 200 m. Il y a aussi la première médaille d’or en gymnastique du continent remportée par l’Algérienne Kaylia Nemour après son sacre aux barres asymétriques. De même, Ahmed El Gendy d’Egypte a remporté l’or au pentathlon moderne avec un record du monde à 1555 points. Il s’agit de la première médaille d’or d’Egypte et d’Afrique dans cette discipline.

Les 13 médailles d’or africaines ont été remportées par 12 athlètes: Beatrice Chebet (5000 et 10.000 m, Kenya), Faith Kipyegon (1500 m, Kenya), Emmanuel Wanyonyi (800 m, Kenya), Kaylia Nemour (gymnastique artistique, Algérie), Imane Khelif (boxe, Algérie), Joshua Cheptegei (10.000 m, Ouganda), Soufiane El Bakkali (3000 m steeple, Maroc), Letsile Tebogo (200 m, Botswana), Tatjana Smith (natation 100 m brasse, Afrique du Sud), Tamirat Tola (marathon hommes, Ethiopie), Ahmed El Gendy (pentathlon moderne, Egypte) et Firas Katoussi (taekwondo, Tunisie).

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Il faut aussi saluer la première médaille de l’histoire du Cap-Vert au niveau des Jeux olympiques grâce au boxeur David de Pina qui a décroché la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 51 kg. Avec cette médaille, Cabo Verde (Cap-Vert) quitte le cercle des pays africains qui n’ont jamais remporté de médailles olympiques. Autre première, celle de la médaille de bronze en football remportée par les Lionceaux de l’Atlas du Maroc qui ont battu les Egyptiens sur un score de 6 buts à 0 lors du match de classement, faisant du Maroc la seule nation africaine médaillée en sports collectifs dans l’histoire des JO.

Cela n’empêche que la moisson africaine reste globalement décevante. Au tableau des médailles, le continent a engrangé un total de 39 médailles dont 13 en or, 12 en argent et 14 en bronze. On dépasse à peine la moisson de Jeux olympiques de Tokyo, au Japon, en 2021 (37 médailles: 11 en or, 12 en argent et 14 en bronze). Toutefois, on est très loin de l’objectif de 50 médailles que se sont fixé des dirigeants olympiques africains. En clair, c’est un échec du point de vue du nombre de médailles remportées par l’Afrique.

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Il faut dire que plusieurs athlètes africains ont déçu. C’est le cas du triple saut où l’on attendait le Burkinabè Hugues-Fabrice Zango qui visait l’or et le record du monde à Paris, et l’Algérie Yasser Triki. L’Afrique s’est retrouvée avec 0 médaille dans cette discipline remportée par trois Cubains qui concouraient pour des pays européens (Espagne, Portugal et Italie). C’est le cas aussi au niveau d’autres disciplines comme le taekwondo où l’on attendait l’Ivoirien Cheikh Cissé qui s’est contenté du bronze chez les plus de 80 kg.

Enfin, concernant le classement des médailles (Cf. tableau), douze pays africains ont glané au moins une médaille olympique lors de JO-2024. C’est le Kenya, pays le plus médaillé dans l’histoire des Jeux olympiques au niveau africain, confirme son rang. Lors des jeux de Paris, le pays a remporté 11 médailles dont 4 en or, 2 en argent et 5 en bronze, suivi de l’Algérie avec deux médailles d’or et une médaille de bronze. L’Afrique du Sud occupe le 3e rang africain avec 6 médailles dont une en or, 3 en argent et 2 en bronze.

Tableau final des médailles des pays africains aux JO Paris 2024

Source: olympics.com

Les Jeux olympiques de Paris arrivent à leur terme. À la fin du mois, il y aura les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre. Mais c’est désormais à Los Angeles (Etats-Unis) de prendre le relais et de se préparer pour la prochaine édition, en 2028.