Lions indomptables: quel est donc ce mal qui ronge le foot camerounais?

Les Lions Indomptables du Cameroun, version 2025.

Le 20/11/2025 à 11h06

VidéoLe Cameroun n’ira pas au Mondial. Qu’il semble loin le temps où la simple évocation des Lions Indomptables faisait trembler n’importe quel adversaire, qu’il soit africain ou européen. Depuis l’époque de Roger Milla ou de Samuel Eto’o, les quintuples champions d’Afrique collectionnent les contreperformances. A chaque supporter son diagnostic.

Les meilleures performances des Lions Indomptables du Cameroun remontent aux années 2000, 2002 et 2004, soit vingt ans. A cette époque ancienne, le Cameroun avait réussi à remporter la CAN coorganisée par le Ghana et le Nigéria en 2000, les Jeux olympiques de Sydney de la même année et la CAN au Mali en 2002.

Des années de gloire du pays de Roger Milla qui ont ressemblé à celles de 1982-1984 et couronnées en 1990 par la qualification du Cameroun en quart de finale de la Coupe du monde organisée en Italie.

Grace à ces performances historiques, les Lions indomptables s’étaient hissés au sommet de la pyramide tutoyant les grandes nations du football comme l’Argentine, l’Espagne, le Brésil et bien d’autres.

A Yaoundé, les plus âgés se souviennent de ces moments des grandes émotions comme Felix Mambou un fervent supporter des Lions indomptables. «Je n’arrive pas encore à oublier les Jeux olympiques de 2000. Je n’avais jamais vu le Cameroun avec un tel niveau de performance. Je m’étais délecté en les regardant jouer comme le FC Barcelone ou le Réal Madrid. Hélas ! C’est du passé», a-t-il déclaré.

A un autre supporter de rappeler qu’à cette époque-là, les joueurs camerounais manifestaient leur volonté d’hisser le drapeau national le plus haut possible. «On ressentait que les enfants voulaient jouer et gagner, contrairement à ce que nous voyons actuellement. Les joueurs qui évoluent dans les clubs européens ont peur des contacts pendant le match et préfèrent laisser l’adversaire passer avec le ballon», estime Georges Armel, un ancien footballeur amateur.

Des propos qui indiquent clairement que les Camerounais ne reconnaissent plus leur équipe nationale qui aligne les contreperformances .

D’autres raisons évoquées par les multiples fans du football camerounais sont pour la majorité, le mauvais choix des entraineurs-sélectionneurs, le climat délétère qui règne entre la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et sa tutelle, le ministère des Sports et de l’Éducation physique depuis une dizaine d’années, c’est-à-dire bien avant l’arrivée de Samuel Eto’o Fils à la tête de la Fecafoot.

En résolvant tous ces différends et surtout en recrutant davantage de jeunes locaux pour l’équipe fanion, les Camerounais sont surs que la refondation non seulement du football camerounais mais aussi des Lions indomptables sera actée.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 20/11/2025 à 11h06