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«Continuer à détourner le regard du Soudan aura des conséquences catastrophiques» pour le pays qui entre dans sa troisième année de guerre civile mais aussi pour la région, a mis en garde mardi le Haut-Commissaire de l’ONU aux réfugiés.

Des dizaines de milliers d’Éthiopiens ont dû être déplacés d’urgence après une série de séismes et l’éruption du mont Dofan qui ont frappé le pays.

La situation au Soudan du Sud, à la frontière où affluent les réfugiés soudanais, est «totalement accablante», avec des milliers de personnes fuyant l’intensification des combats, a alerté lundi Médecins sans frontières (MSF).

L’Egypte est devenue avec 1,2 million de réfugiés le principal pays d’accueil pour les Soudanais fuyant leur pays ravagé par la guerre, tandis que des centaines d’autres traversent chaque jour illégalement la frontière, a indiqué dimanche le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

«Ici on a un toit et la sécurité». Poussés hors de leur pays par les attaques jihadistes et les exactions de l’armée et de ses supplétifs, des dizaines de milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans le nord de la Côte d’Ivoire, dans des sites d’accueil ou chez l’habitant.

Selon les chiffres communiqués par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), les pays d’Afrique de l’Est accueillent 4,9 millions de réfugiés et demandeurs d’asile, la majorité étant des Sud-Soudanais. La région fait également face à 18,4 millions de déplacés internes.

Après dix mois de guerre au Soudan, de nombreux réfugiés en Egypte font le douloureux choix du retour: à Khartoum, ils seront sous les bombes, mais au Caire, ils n’ont pas de toit.

Dans la cour pleine de sable d’une école transformée en abri pour déplacés dans le nord du Soudan, deux enfants se passent nonchalamment une balle. Autour d’eux, des dizaines d’adultes attendent dans la torpeur, pris au piège entre la guerre et la frontière.

Ils se sont d’abord terrés des semaines chez eux, puis ils ont fui à pied, errant des jours avant de trouver une échappatoire: au Tchad, les réfugiés soudanais du Darfour racontent leur fuite à la merci des miliciens, leurs enfants sur le dos.