La conjoncture mondiale marquée par la pandémie du Covid-19 en 2020 a impacté négativement les investissements étrangers en Tunisie. Selon les données de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), ceux-ci ont chuté de 28,8% à 1,88 milliard de dinars, soit environ 700 millions de dollars.
Cette baisse est beaucoup plus forte que celle de la moyenne du continent en repli de -18% à 38 milliards de dollars, selon les données de la Conférence des Nations unis pour le commerce et le développement (Cnuced).
Cette chute est imputable à la crise sanitaire qui a fortement impacté l’économie mondiale et ébranlé de nombreux investisseurs étrangers obligés de revoir leurs stratégies d’investissement. De plus, les confinements, les fermetures des frontières et le ralentissement de l’économie mondiale ont poussé certains investisseurs à retarder leurs investissements en attendant d’avoir un peu plus de visibilité.
Outre l’effet de la pandémie, la crise politique et sociale ne favorise pas l’attrait du pays auprès des investisseurs étrangers.
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Des 1,88 milliard de dinars, les investissements directs étrangers représentent 1,83 milliard de dinars (-26%), soit 97,34% des investissements étrangers, le reliquat, soit 51,1 millions de dinars représentant les investissements en portefeuille (-69,5%).
Concernant la destination des investissements, c’est le secteur des industries manufacturières qui s’est taillé la part du lion avec 56% des investissements qui sont tout de même en repli de -17% par rapport à 2019. Ces investissements ont bénéficié essentiellement aux industries mécaniques, électrique et électroniques. Les autres investissements sont allés aux secteurs des énergies (33,8%) et services (9,2%).
Les investissements étrangers ont permis la création de 9.630 nouveaux postes dont 1.971 grâce à 76 nouveaux projets et 7.657 postes grâce aux projets d’extension.
La France demeure le premier investisseur en Tunisie avec une part de marché de 38%, devant l’Italie et le Luxembourg.