C’est un euphémisme de dire que l’économie tunisienne va mal. En effet, depuis le déclenchement du Printemps arabe suivi par l’insécurité alimentée par les actes terroristes qui ont ébranlé le pays au cours de ces dernières années, l’économie tunisienne vit au ralenti et le taux de chômage ne cesse de croître. Et les Tunisiens s’inquiètent de plus en plus de cette situation dans laquelle est plongé leur pays.
Cette inquiétude se reflète dans le sondage d’opinion réalisé par la société Elka Consulting au profit de l’Institut républicain international (IRI) (Etats-Unis) sur la perception qu'ont les citoyens tunisiens de la situation économique de leur pays.
En effet, 89% des Tunisiens trouvent que la situation économique est «très mauvaise». Par ailleurs, 68% des personnes sondées trouvent que la performance du gouvernement est «très mauvaise» ou «plutôt mauvaise» (respectivement 41% et 27%).
De même, 83% des personnes interrogées estiment que le pays va dans la mauvaise direction. Ce qui prouve la perte de confiance des Tunisiens concernant à l’avenir de leur pays.
Selon Scott Mastic, directeur régional de l’IRI pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, cité par kapitalis.com, «il est essentiel que le gouvernement prenne des mesures pour surmonter les obstacles entravant la croissance économique et pour rétablir la confiance dans sa capacité à construire un avenir meilleur pour la Tunisie».
Et pour sortir de cette situation, 85% des Tunisiens pensent que la lutte contre la corruption et les pots-de-vin est une «très bonne» option. Ceci explique peut-être la décision prise par le gouvernement tunisien de lutter contre la corruption et la contrebande il y a quelques semaines avec à la clé l’arrestation de nombreux hommes d’affaires du pays. Malheureusement, la mesure risque d’être insuffisante tant que le pays ne retrouvera pas le trend d’une croissance forte à même de résorber un taux de chômage élevé et des tensions sociales qui couvent.