Selon la même source, M. Chahed a signé une circulaire gouvernementale "interdisant l'accès dans les locaux des administrations et les institutions publiques, à toute personne ayant le visage caché. Cette décision a été prise pour des raisons de sécurité".
Elle intervient dans un climat sécuritaire tendu à la suite notamment d'un double attentat suicide perpétré jeudi dernier à Tunis. Revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), l'attentat a fait deux morts et 7 blessés.
Lire aussi : Tunisie: le cerveau du récent double attentat de Tunis tué
En février 2014, le ministère de l'Intérieur avait autorisé la police à procéder à un "contrôle renforcé" des personnes portant le niqab, justifiant cette mesure par la lutte contre "le terrorisme", notamment "en raison du recours de suspects au niqab (...) pour se déguiser et fuir la justice".
Cette tenue n'était pas tolérée sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, qui réprimait sans pitié toutes les formes d'islamisme, mais elle a connu un essor certain depuis la révolution de janvier 2011 et suscite le débat entre militants politiques séculiers et islamistes notamment.