La chute du cours du baril de pétrole continue d’impacter négativement sur les réserves de change de l’Algérie. Celles-ci ont affiché une baisse importante de 30 milliards de dollars au titre de l’année 2016 pour ressortir à 114,1 milliards de dirhams, contre 144 milliards de dollars à fin décembre 2015. A ce niveau, elles assurent un peu plus de 6 mois d’importations de biens et services.
Ainsi, les réserves de change du pays continuent leur baisse inexorable. Entre fin 2014 et fin 2016, la baisse avoirs extérieurs en devises de l’Algérie a ainsi atteint 65 milliards de dollars de passant de 176 à 114 milliards de dollars.
Algérie: les réserves de change fondent comme neige au soleil
Cette baisse du matelas des avoirs extérieurs du pays est consécutive à l’effondrement des revenus pétroliers. Elle traduit la baisse du pouvoir d’achat du pays à l’international et de sa solvabilité extérieure.
Cette baisse a beaucoup contribué à la dépréciation du dinar algérien qui a perdu plus de 22% de sa valeur depuis 2015 dans le sillage de l’aggravation du déficit de la balance des paiements.
Algérie: Sellal échoue encore à réduire les importations de 15%
La tendance baissière ne devrait pas s’inverser, du moins tant qu’un redressement notable n’est pas noté au niveau des cours du baril de pétrole. En attendant, le gouvernement continue à prendre des mesures visant à réduire la facture des importations. C’est ainsi que plus de 2000 produits sont interdits d’importation depuis l’année dernière. Des quotas sont aussi établis pour les automobiles. Et depuis aujourd’hui, 29 janvier, le gouvernement algérien a pris la décision d’interdire les importations d’agrumes et de légumes frais.
Dans ces conditions, on voit mal comment le gouvernement algérien pourra maintenir les réserves de change au dessus de la barre des 100 milliards de dollars à l’horizon 2019.