Comme cadeaux de bienvenus pour l’année qui débute, et conformément à la Loi de finances 2018, le gouvernement algérien offre la hausse des prix d’un certains nombre de prestations et produits.
Malgré que le pays soit un grand producteur de pétrole, ce sont d’abord les hydrocarbures qui seront touchés par ces hausses. Ainsi, le prix du litre d’essence normal sera augmenté de 6,26 dinars pour passer de 32,69 à 38,95 dinars, soit une hausse de 19,15%.
Concernant l’essence super et l’essence sans plomb, les hausses seront respectivement de 17,50%, passant de 35,72 à 41,62 dinars, 17,80%, passant de 35,33 à 41,62 dinars. Pour le gasoil, le prix du litre va passer de 20,42 à 23,06 dinars, soit une progression de 12,93%.
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Seulement, qui dit hausse des prix des hydrocarbures, dit automatiquement la répercussion de cette hausse sur divers secteurs dont particulièrement le transport et l’industrie et donc, par effet boule de neige sur presque tous les produits. Selon les transporteurs, avec ces hausses, la situation est intenable sans une répercussion de leur part sur les clients.
Le secteur le plus touché sera celui des transports des marchandises et des voyageurs. D’ailleurs, le ministre des Travaux publics et des transports a clairement signifié aux usagers que les prix des transports vont connaître des hausses. Ainsi, selon diverses sources, une hausse de 5 dinars est prévue pour les transports urbains par le gouvernement, alors que les transporteurs réclament une hausse de 10 dinars. Quant aux trajets inter-wilayas, des augmentations comprises entre 10 et 15% sont prévues.
Ces augmentations de tarifs vont peser lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages. Outre la hausse sur les transports de voyageurs, les ménages vont aussi supporter les répercussions de la hausse des prix des carburants au niveau des transporteurs de marchandises sur les produits transportés.
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Face à cette situation qui va compliquer davantage la situation des ménages pauvres et la classe moyenne, l’Association algérienne de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce) appelle le président Bouteflika à geler l’augmentation des prix des hydrocarbures.
Toutefois, il est fort probable que celle-ci soit entendue. En effet, malgré le recours à la planche à billets, qui est entrain d’éroder la valeur de la monnaie locale par rapport aux devises étrangères, avec comme conséquence un effet inflationniste, le pays a des problèmes financiers importants, comme en atteste la baisse continue des réserves en devises du pays. Du coup, et pour faire face au déficit budgétaire, le gouvernement n’a d’autres choix que de pomper à fonds les citoyens déjà fortement touchés par le chômage et l’inflation.
Par ailleurs, les hausses des impôts et taxes sur certains produits (appareils électroniques et électroménagers) et les spéculations portant sur quelques 1.000 produits qui seront interdits d’importation vont entrainer une flambée des prix pour un certain nombre de produits.