Le Premier ministre Ahmed Ouyahia est formel. Avec la crise financière, l’Etat n’a plus les moyens de perfuser des entreprises publiques défaillantes et peu rentables. En conséquence, la seule alternative pour atténuer les dépenses de l’Etat est de les privatiser.
Cette décision, qui concerne 1200 entreprises, entre dans le cadre de la signature de la Charte de partenariat entre le gouvernement, l’UGTA et les organisations patronales mais ne concerne pas les mastodontes de l’économie algérienne: Sonatrach, Sonelgaz, Naftal, Air Algérie, Algérie Telecom, etc.
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Les entreprises qui connaissent des difficultés structurelles seront totalement privatisées. En renforçant ainsi la gouvernance de l’Etat, Ouyahia permet à celui-ci d’allouer ses ressources financières à d’autres secteurs.
Mais cette décision fait renaître des oppositions entre les clans dirigeants à quelques mois des élections présidentielles. Beaucoup craignent que ces privatisations n’entraînent des licenciements massifs de salariés. En effet, un opérateur privé ne maintiendra pas des salariés pléthoriques pour des entreprises moribondes et non rentables. La première mesure des nouveaux acquéreurs sera de tailler dans les effectifs. Mais pour Ouyahia, les entreprises publiques ne doivent pas servir de régulateur du chômage.
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Ainsi, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, a émis des doutes sur la démarche du Premier ministre: «Le FLN est le protecteur du secteur public», rappelant que celui-ci fait partie de la souveraineté nationale.
Il n’est d’ailleurs pas le seul à s’opposer aux privatisations. Le Parti des Travailleurs de Louise Hanoune et certains syndicats s’opposent à la démarche du Premier ministre, souhaitant éviter que de nombreux salariés se retrouvent au chômage. Reste à savoir si le gouvernement d’Ouyahia a une marge de manoeuvre pour faire face à la situation financière du pays.