Selon Le Monde du droit, journal spécialisé dans l'information juridique, la Sonatrach a déjà contracté une dette de 250 millions de dollars auprès de The Arab petroleum investments corporation (Apicorp), afin de redresser l'antiquité que constitue son premier investissement en Europe.
En réalité, il s'agit de deux facilités de crédit accordées par l'organisme multilatéral qu'est Apicorp à la Sonatrach petroleum investment corporation (Spic), filiale de la société nationale algérienne qui gère le gaz.
La première facilité, d'un montant de 100 millions de dollars, est destinée aux coûtrs faramineux de maintenance de la "raffinerie située à Augsta, acquise auprès d'Exxon Mobil en décembre 2018", souligne la même source. Alors que la seconde, de 150 millions de dollars, permettra de financer le rachat de pétrole auprès de Saoudi Aramco.
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En somme les deux montants sont destinés à financer le fonds de roulement de la compagnie, ce qui laisse voir qu'il y a manifestement un déficit de trésorerie, deux ans après cette acquisition qui était présentée comme devant permettre à l'Algérie d'être autonome en produits raffinés.
Il ne s'agit que d'un début qui pourrait être suivi par des difficultés bien plus graves, si les mises en garde des experts étaient justifiées.
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Car, en plus d'être vétuste, la raffinerie sicilienne générera beaucoup de charges dont le géant algérien aurait pu faire l'économie, comme certains frais de transports inopportuns, les impôts onéreux des pays européens et les charges d'un personnel dont le salaire moyen dépasse largement 1500 euros. Tout ceci, mis bout à bout, montre que la Sonatrach n'est pas au bout de ses peines.