Le traitement médiatique des manifestations contre le 5e mandat de Bouteflika crée des remous au sein des médias algériens. Ainsi, Adel Salakdji, directeur de l’information à l’EPTV (ex-ENTV), a été démis de ses fonctions par Tewfik Khalladi, patron de la télévision publique. Il a été remplacé à ce poste par son adjoint Tewfik Abed.
Sur les raisons de son limogeage, les avis divergent. Certains évoquent l’impasse sur les manifestations du 22 février avançant qu’il paie les frais du boycott, par les chaines publiques, de la mobilisation populaire contre le 5e mandat du président Bouteflika. En effet, malgré les imposantes marches organisées dans toutes les régions du pays, la télévision publique n'en a soufflé mot.
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D’autres, par contre, expliquent ce limogeage par son refus de «reprendre la dépêche APS de vendredi, sur les manifestations populaires».
Selon certains observateurs, «Adel Salakdji est un fusible qui saute», expliquant qu’il ne décide rien à son niveau.
Le démis a intégré l’EPTV en 2000 et a gravi les échelons –journaliste, présentateur de JT, rédacteur en chef et sous-directeur des moyens de la direction de l’info, et directeur de l’information.
A noter que le traitement des informations sur les manifestations a suscité des divergences au sein de la presse publique où de plus en plus de journalistes s‘opposent au black-out sur les manifestations, créant un malaise au sein des rédactions.
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Selon les médias algériens, Meriem Abdou, journaliste vedette de la Chaîne 3 de la radio nationale et membre de la rédaction en chef, a démissionné de l’encadrement pour protester contre le traitement médiatique des manifestations contre le 5e mandat de Bouteflika. Comme elle, plusieurs journalistes avaient protesté contre le black-out imposé par leur direction et ont signé une pétition pour exiger la couverture du mouvement sur le terrain.
Un vent nouveau souffle sur les médias publics algériens,…