Alors que beaucoup attendent paisiblement les résultats, ce sont plutôt les incidents qui ont émaillé les élections qui leur parviennent. Ainsi, dans la wilaya de Bouira, de jeunes partisans du boycott du scrutin ont purement et simplement saccagé le matériel de vote. Urnes et bulletins ont été détruits, notamment dans la localité de Raffour à une quarantaine de km de Bouira.
Les incidents ont commencé dans la nuit du mercredi au jeudi, donc la veille des consultations législatives. Armés de pierres, les boycotteurs n'ont pas hésité à prendre d'assaut des symboles de l'autorité publique, voire des forces de sécurité. Ainsi, le siège de la section spéciale d'intervention (SSI) de la gendarmerie nationale, implanté à la sortie du village, a fait les frais de leur colère, rapportent plusieurs sites d'information algériens, notamment El Watan et le Matin d'Algérie.
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Même dans l'après-midi, le vote n'a pas pu se dérouler, puisque "les services de sécurité n'ont pas pu installer les urnes et ouvrir les deux centres", selon El Watan, qui ajoute que d'autres centres sont concernés par des perturbations similaires. Ainsi, à Ighrem, une autre localité toujours à Bouira, les populations s'en sont prises également aux urnes. Leur colère a carrément tourné à l'émeute comme c'est souvent le cas en Algérie.
Finalement, des routes ont été barrées par les jeunes se servant de pneus brûlés et de tronc d'arbres. La nationale RN 5 était donc impraticable au niveau de la commune d'Ahnif.
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En réalité, ces scènes de chaos ont touché plusieurs endroits et se sont propagés comme une trainée de poudre. M'chedallah, Saharidj, Ath Oualbane, Draa El Khemis sont autant d'endroits où les populations touchées par la misère et vouant un féroce dédain à la classe politique n'ont pas voulu que les élections s'y déroulent de manière convenable.
Mais, évidemment, certains semblent profiter de ses émeutes pour organiser une fraude à grande échelle. Puisque les cachets et les feuilles de rapports ont été emportés. Il restera donc à déterminer à qui profite le crime. Le Rassemblement national démocratique (RND) pointe déjà du doigt son rival, le Front de libération nationale.