Décidément, en Algérie, la séparation des pouvoirs est un concept vidé de son sens. Après le choix des 462 députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), le pouvoir législatif attend que soit élu le troisième personnage dans l'ordre protocolaire de ce pays à la démocratie bien particlière, en l'occurrence le président du Parlement. D'après le site Tout sur l'Algérie, il est très probable que le futur occupant du perchoir soit un député membre du Front de libération nationale (FLN) qui a fortement reculé avec ses 166 élus, soit 57 députés de moins. "Said Bouhaja et Ghania Idalia, tous deux députés du FLN", sont les noms qui reviennent le plus, affirme le média électronique.
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Sauf que la réalité de la démocratie algérienne veut que le Parlement, dépositaire de l'un des trois pouvoirs qui fondent tout Etat moderne, est à la solde de Abdelaziz Bouteflika, le chef de l'Etat algérien. Et c'est l'un des anciens présidents de la chambre des députés qui l'affirme. «Depuis son arrivée au pouvoir, le président Bouteflika est le premier consulté avant l’élection du président de l’APN», affirme Abdelaziz Ziari qui a présidé cette institution de 2007 à 2012. Un de ses prédécesseurs avait sauté pour avoir contrarié le locataire du palais d'El Mouradia. Il s'agit en l'ocurrence de Karim Younes qui était au perchoir de 2002 à 2004 et qui a été poussé à la démission après avoir manifesté son soutien au profit d'Ali Benflis, alors candidat contre Bouteflika.
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C'est dire que le pouvoir exécutif aurait bien pu décider du sort du président de l'appareil législatif, puisqu'il ne s'agit que d'un semblant de choix électif. D'ailleurs, après les nombreuses vidéos montrant un bourrage des urnes digne d'un pays comme le Zimbabwe, on est forcé de constater que tout ceci n'est qu'une grosse farce.