Dans le cadre d’une tournée africaine qui devait l’amener au Bénin, au Sénégal et en Algérie, la présidente estonienne Kersti Kaljulaid était supposée rencontrer le président Bouteflika, après Patrice Talon et Macky Sall.
Elle fait le tour du continent pour obtenir des soutiens à la candidature de son pays pour un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité. A cause de quelque affection aiguë, le tête-à-tête avec le président algérien a été annulé, selon les médias locaux. Du coup, elle a décidé de ne plus se rendre auprès de lui.
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Ce genre de scénario tend à se multiplier, compte tenu de l’état de santé de Bouteflika ne que lui permet plus de rencontrer ses hôtes de marque. Le dernier dont la rencontre avec Bouteflika a été annulée n’est autre que le prince héritier Saoudien, Mohamed Ben Salmane qui était en Algérie dimanche 2 et lundi 3 décembre.
MBS, qui est incontestablement l’homme fort de Riyad, a dû se contenter d’une rencontre avec les sous-fifres comme le premier ministre Ahmed Ouyahia qui ne décide rien sans en référer à la présidence.
Avant MBS, en mars 2017, le président Iranien, Hassan Rohani, qu’Alger se targue de citer parmi ses meilleurs alliés, avait reporté sine die une visite alors prévue le 21 novembre. Il s’écoulera bientôt deux ans, depuis ce report, sans que l’on entende parler de la venue de Rohani à Alger.
Deux mois avant avant Rohani, la chancelière Angela Merkel avait également subi la déconvenue d’une "bronchite aiguë" qui aurait attaqué les malheureux poumons de Bouteflika, à peine quelques minutes avant qu’elle n’embarque dans son avion pour Alger.
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Même Hugo Chavez qui a eu à effectuer plusieurs escales techniques en Algérie au cours des deux dernières années, a dû se contenter des membres du gouvernement au lieu de voir son «ami» Bouteflika.
Il en était ainsi, au point où, en septembre de l’année dernière, le site d’information Algérie1 a dressé une liste de 10 chefs d’Etat, et pas des moindres, qui avaient programmé des visites en Algérie, mais qui les ont toutes annulées.
Il s’agissait notamment, du Russe Vladimir Poutine, de l’Egyptien Abdel Fattah Al-Sissi, du Palestinien Mahmoud Abbas, du Nigérian Muhammadu Buhari, de l’ex-chef d’Etat sud-africain Jacob Zuma, du Chinois Xi Jin Ping, du Turc Recep Tayyip Erdogan, de l’Indonésien Goku Widodo, du Tunisien Béji Caid Sibsi et l’Emir du Koweït Cheikh Sabah Al Ahmed Al Jaber Al Sabah.
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Toutes ces annulations de visites de personnalités de premier plan montrent, si besoin en est, une vacance au sommet de l’Etat.
Car le corps diplomatiques en poste en Algérie en est déjà convaincu, puisque une cinquantaine d’ambassadeurs sont en Algérie sans jamais avoir présenté leurs lettres de créances à la seule personne habilitée à les recevoir, Bouteflika lui-même.
Il n'est donc pas étonnant que Kesti Kaljulaid remette sa visite à une date ultérieure.