Après la convocation, vendredi dernier, du corps électoral par Abdelaziz Bouteflika pour le 18 avril 2019, c'est finalement Ali Ghediri et Ali Benflis qui ont été les premiers à déclarer leur candidature à cette présidentielle.
Dans deux communiqués distincts diffusés dans la presse, le général à la retraite Ali Ghediri et l'ex-Premier ministre Ali Benflis ont informé les Algériens de leur intention de briguer la magistrature suprême
Si Benflis est un habitué de cet exercice, la candidature de Ali Ghediri n'est pas tout à fait une surprise.
Cet ex-officier de l'armée a appelé plusieurs fois le général Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de Défense, à s'ériger en rempart contre ceux qu'il avait nommés les "assoiffés du pouvoir" qui veulent se l'accaparer sans passer par le suffrage universel, notamment, avait dénoncé à plusieurs reprises Ali Ghediri, en maintenant le président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir tout en continuant à gouverner à sa place
D'ailleurs, le général Gaïd Salah l'a dernièrement invectivé en l'accusant de cultiver une "ambition démesurée", d'abord dans par vois officielle de communiqué, ensuite lors de sa récente tournée dans la deuxième région militaire.
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Quoi qu'il en soit, Ali Ghediri se présente pour la première fois à la présidentielle, alors qu'il ne détient guère de base politique, en terme d'lectorat. Néanmoins, il devrait être soutenu par des personnalités influentes, et c'est d'ailleurs déjà le cas de l'avocat Mokrane Aït Larbi.
En ce qui concerne cet ancien Premier ministre que fut Ali Benflis, aujourd'hui leader et fondateur du parti Talaie El Hourriyet, il en est, pour cette ^résidentielle, à sa troisième candidature, après celles de 2004 et de 2014.
Dans son communiqué, Ali Benflis affirme simplement avoir adressé au ministre de l'Intérieur une lettre où il lui exprime son intention de déposer un dossier de candidature. Il a précise en outre qu'il attendait le congrès de son parti pour trancher sur "la question de [sa] participation à cette élection".
Et durant ce temps, la question de la candidature de Bouteflika reste pleine et entière. Pour l'heure en effet, nul ne sait encore si l'actuel président, 82 ans, sera ou non dans les starting-blocks le 18 avril prochain. Sa maladie pourrait logiquement l'en empêcher, mais l'acharnement de son entourage laisse planer le doute.