Soufiane Djilali, le leader du parti Jil Jdid (Nouvelle Génération) n'est pas tendre ni envers Abdelaziz Bouteflika, ni envers le système qui dirige l'Algérie depuis des décennies.
Et en cette veille d'élection présidentielle, ses critiques virulentes sonnent comme une mise en garde contre l'annonce de la candidature de Abdelaziz Boureflika pour un cinquième mandat, qui agite la majorité présidentielle.
Selon lui, Bouteflika qu'il assimile à une "image", "a eu un fantasme qui est celui de mourir Président", alors que son entourage est constitué de "brigands" qui "savent tous qu’ils sont dans la forfaiture" et "qu’ils sont en train de mener le pays à la casse".
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"J’accuse Bouteflika d’avoir comploté contre l’Algérie, lorsque l’on met devant l’opinion publique des hommes sans envergure, sans compétence. Quelle image donne-t-on aux jeunes Algériens?", a-t-il dit hier, lundi, lors du forum du quotidien Liberté.
Toujours selon Soufiane Djilali, ce cinquième mandat serait une "catastrophe" pour l'Algérie.
"Alors que l’Algérie, plongée dans la tourmente, et au milieu de ses défis internes et externes, de ses besoins assez extraordinaires, on nous demande d’accepter le fait accompli, où les Algériens sont amenés à saluer une image", dénonce-t-il.
Cette obsession n'est, selon lui, ni plus ni moins qu'une démarche à travers laquelle, "on humilie le peuple en lui imposant un homme qui ne peut ni parler, ni discourir, ni lire un document, ni agir".
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Pendant ce temps, dans l'entourage de Bouteflika, les apparatchiks se gavent. "On distribue des prérogatives hors-Constitution et on gère le pays comme on gère une épicerie", explique-t-il.
Soufiane Djilali en appelle, en conséquence, les Algériens à refuser cette triste réalité qui leur est imposée.