Unités anti-émeutes, armée nationale populaire et bien sûr services de renseignements: tout ce que l'Algérie compte en forces de sécurité et de défense est en état d'alerte afin de prévenir d'imminents troubles.
Les forces de sécurité algériennes craignent que la rue ne devienne incontrôlable à cause des appels incessants à manifester les 23 et 24 février courant contre le projet de cinquième mandat de Bouteflika. L'information émane d'un site internet algérien proche de l'appareil de sécurité et de défense.
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Par conséquent, les autorités algériennes ont demandé à l'ensemble du personnel des forces de l'ordre de suspendre ses congés et de ne bénéficier que d'une journée de repos durant le week-end concerné. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui chapeaute la police, aurait pris cette décision.
Selon la même source, l'Armée nationale populaire (ANP) a également pris les mêmes dispositions, à cause de la crainte de ce qui pourrait ressembler à un printemps arabe version algérienne. Ainsi, au niveau de la grande muette, même les congés annuels ont été reportés à une date ultérieure, précise le média.
Selon des sources sécuritaires citées par le quotidien arabophones Al Araby al jadid, ce sont des rapports internes qui font état de risques de troubles dans toutes les grandes villes, notamment à Alger, Constantine, Oran, Annaba et Ouargla, mais aussi et surtout en Kabylie. En effet, durant toute la semaine dernière et depuis le 8 février, des manifestations quasi spontanées avaient drainé des milliers de personnes. Le fait de les programmer accroît sensiblement le risque de perturbations et de débordements, d'où les précautions prises.
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En tout cas, selon les indiscrétions relayées par Al araby al jadid, la protection sera renforcée autour des édifices publics et des infrastructures importantes, mais aussi dans les lieux qui serviront pour les rassemblements de la campagne.
Enfin, dans les universités en Kabylie, les cours seront suspendus jeudi et samedi et les cinq résidences estudiantines seront vidées de leurs locataires le temps que passe cette tempête.