Le général-major Habib Chentouf serait en fuite. Selon divers médias, l’ex-commandant de la 1ère région militaire (Alger, Blida), informé sur son incarcération dès son retour au pays, a préféré prendre la fuite.
Selon Maghreb Intelligent, profitant d'un séjour médical en France, il aurait rejoint la Belgique où se trouve déjà sa femme.
D’autres médias algériens parlent de sa présence en Espagne où il aurait demandé l’asile politique.
Cette fuite serait consécutive à un mandat d’arrêt lancé contre lui le dimanche 21 avril dernier, pour violation des obligations du contrôle judiciaire auxquelles il est déjà soumis. Il est accusé de «dissipation et recel d’armes et de munitions de guerre et infraction aux consignes de l’armée». Une accusation qui a valu à son compère, le général-major Saïd Bey, de séjourner actuellement en prison.
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Habib Chentouf, pressenti un moment par le clan Bouteflika pour remplacer le général Ahmed Gaïd Salah, avait été limogé en août 2018 dans le cadre de la purge qui a touché les sommets de la hiérarchie sécuritaire algérienne.
Il avait alors été mis en prison avec 4 autres généraux dont Menad Nouba (l'ex-commandant de la gendarmerie nationale), Saïd Bey (l'ex-commandant de la 2e région militaire), Abderrazak Chérif (l'ex-commandant de la 4e région militaire), Habib Chentouf (l'ex-commandant de la 1ère région militaire) et Boudjema Boudougour (l'ex-directeur des finances au ministère de la Défense).
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Après 20 jours dans une cellule, les 5 généraux avaient été libérés par le président Bouteflika, ce qui avait été considéré, à l’époque, comme un désaveu du président vis-à-vis du général de corps d’armée Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée.
Devenu le seul homme fort du régime algérien après avoir poussé l’ex-président à la démission, Gaïd Salah compte aujourd'hui remettre tous les généraux qui pourraient constituer un obstacle à son dessein en prison.
C’est ainsi qu’un mandat de dépôt a été délivré à l’encontre de l’ancien commandant de la 2e région militaire, le général Saïd Bey, pour le même motif: «dissipation et recel d’armes et de munitions de guerre et infraction aux consignes de l’armée».