Sale temps pour les barons proche du clan de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Oligarques, généraux et politiciens proches du clan Bouteflika ont désormais maille à partir avec le nouvel homme fort de l’Algérie, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne.
Aujourd'hui, tous cherchent par tous les moyens à fuir l’Algérie. Ceux qui n’y ont pas réussi risquent désormais de seretrouver derrière les barreaux.
C’est le cas de l’ancien Premier ministre Ouyahia, l’un des premiers barons du régime Bouteflika. Après avoir tenté, en vain, de quitter l’Algérie juste après son limogeage, Il a été convoqué la semaine dernière, par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’Hamed pour des soupçons de corruption.
Ahmed Ouyahioa est visé par plusieurs enquêtes, dont l’affaire Tahkout, celle de la Sonatrach, deTassali Airlines, de Khalifa Bank, etc.
Il est aussi considéré comme un proche des frères Kouninef, dont trois membres de cette fratrie se trouvent actuellement en prison.
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Cette fois-ci, c’est devant un juge de la Cour suprême qu’il doit comparaitre ce mardi 30 avril. C'est dire que la situation se corse pour celui qui est considéré comme la figure emblématique du régime Bouteflika.
Reste qu’à défaut de pouvoir quitter à temps le pays, l’ancien Premier ministre aurait fait quitter sa famille la semaine dernière en direction de l’Espagne.
Selon les médias algériens, l’épouse d’Ahmed Ouyahia, sa belle-fille et son petit-fils ont quitté l’Algérie le jeudi 25 avril à destination d’Alicante.
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Ouyahia met ainsi sa famille à l’abri à l’étranger, sachant que pour lui, il y a fort à parier que la prison risque d’être sa prochaine destination.
L’ancien bras droit de Bouteflika est l’un des hommes les plus honnis du pays.
Il est même désavoué par son propre camp, le Rassemblement national démocratique (RND). Ahmed Ouyahia pourrait même quitter le parti dont il est le fondateur, dès cette semaine.