Algérie: des officiers de l’ex-DRS condamnés à mort pour intelligence avec l’étranger

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Le 11/06/2019 à 13h40, mis à jour le 11/06/2019 à 13h42

Revue de presseTrois officiers de l’ex-Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), proches du général de corps d’armée Mohamed Mediène, alias Toufik, ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire de Blida. Un mauvais signe pour l’ex-patron du DRS, quant à lui déjà en prison.

Un nouveau coup dur pour l’ex-patron de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik. En effet, trois de ses anciens collaborateurs viennent d’être condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire de Blida, selon Alg24, pour "intelligence avec l’étranger".

Les trois ex-officiers supérieurs de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) et de l’ex-DRS, ont été condamnés pour divulgation de secrets d’Etat à des pays étrangers et pour haute trahison.

Parmi les trois condamnés à la peine capitale figure un général qui était l’adjoint de Mohamed Médiène. Un autre officier au grade de capitaine, en charge du Département d’information et d’écoute, est accusé d’avoir divulgué des renseignements secrets à des officines étrangères. Quant au troisième officier, qui occupait le poste d’adjoint du chef des renseignements extérieur (DGSE), il est condamné dans une affaire de complot contre l’Etat, divulgation de secrets d’Etat à des pays étrangers.

Des condamnations à mort qui n’augurent rien de bon pour l’ancien chef du DRS, Mohamed Mediène, actuellement en prison.

Le général Toufik a été mis sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida depuis le 4 mai dernier, en même temps que Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, et Athmane Tartag, dit Bachir, également ancien patron de la Direction des services de sécurité (DSS).

Ils sont accusés d’«atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’Etat», selon la Cour d’appel militaire de Blida.

Des accusations qui, selon l’article 284 du Code de la justice militaire, sont punies de la réclusion criminelle de 5 à 10 ans.

Par Karim Zeidane
Le 11/06/2019 à 13h40, mis à jour le 11/06/2019 à 13h42