Les images se passent de commentaires: une marée humaine sur toute la place de la Grande Poste et sur toute la longueur de la rue Didouche Mourad à Alger.
Ils étaient des milliers d'étudiants, mais aussi d'Algériens d'autres horizons venus grossir les rangs des manifestants du mardi, le 31e de rang depuis février dernier.
Dans ce contexte de forcing du pouvoir pour l'organisation des élections, les slogans n'ont pas changé: "Pas d'élections avec la bande", "La libération des détenus d'opinion", "un État civil, pas militaire"...
Ce mardi encore, Ahmed Gaïd Salah en a eu pour son grade, puisqu'au-delà des messages fréquemment lancés au régime au fil des semaines, le général de corps d'armée a été la cible particulière des étudiants. Les menaces qu'il n'a cessé de proférer à l'endroit des manifestants lui sont désormais retournées.
Lire aussi : Vidéos. Algérie. 30e mardi: Forte mobilisation des étudiants et des dizaines d'arrestations
Evidemment, de son côté, Ahmed Gaïd Salah fait semblant de ne pas avoir perçu tous ces messages et signaux qui lui sont adressés.
Au moment où les étudiants faisaient leur démonstration de force, le vice-ministre de la Défense algérien lisait un énième discours, en guise de pied de nez de sa part, à l'endroit de son peuple. Le contenu de son texte est l'exact contraire de ce que les milliers d'étudiants réclamaient ce même jour.
Gaïd Salah a eu l'outrecuidance de prétendre qu'il a été à l'écoute des revendications du peuple durant toute la période de contestation. Selon lui, "les sept derniers mois, durant lesquels le peuple est sorti pour exprimer ses revendications légitimes de manière pacifique, il n’a trouvé à ses côtés que l’institution militaire et son commandement nationaliste, qui a su le soutenir et le protéger, et qui a réussi, avec perspicacité et sagesse, à préserver la cohésion des institutions de l’Etat et garantir leur bon fonctionnement".
Et d'ajouter: "Toutefois, nous avons constaté ces derniers jours l’acharnement de certaines parties, qui persistent à scander des slogans tendancieux, auxquels l’Armée nationale populaire n’a accordé aucune importance, en restant sur ses positions constantes et assurant qu’aucune ambition politique n’anime son commandement, exceptée celle de servir l’Algérie et son peuple".
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De même, au moment où l'armée algérienne, sur instructions personnelles du général, faisait le tri à l'entrée d'Alger pour interdire l'accès à la capitale aux "sans-papiers", Gaïd Salah osait prétendre qu'il y a une "convergence entre les objectifs nationaux du peuple et de son armée".
Il en veut pour preuve la mise en place d'une Autorité électorale nationale indépendante, confiée à un ancien ministre de la Justice de Bouteflika.
Il n'a pas hésité à comparer le mouvement de contestation aux traîtres de la lutte de libération, prétendant qu'à peu près c'était la même chose. "Malheureusement, l’histoire se répète. En effet, tel qu’il y a eu un petit groupe qui a trahi le serment des vaillants hommes de la glorieuse Révolution, il y a des individus, parmi la génération d’aujourd’hui, ayant occupé de hautes responsabilités et des fonctions de gestion dans les différentes institutions de l’Etat, qui, sans considération ni gratitude envers la patrie, ont intentionnellement conspiré contre elle avec les ennemis".
Les images se passent de commentaires: une marée humaine sur toute la place de la Grande Poste et sur toute la longueur de la rue Didouche Mourad à Alger.
Ils étaient des milliers d'étudiants, mais aussi d'Algériens d'autres horizons venus grossir les rangs des manifestants du mardi, le 31e de rang depuis février dernier.
Dans ce contexte de forcing du pouvoir pour l'organisation des élections, les slogans n'ont pas changé: "Pas d'élections avec la bande", "La libération des détenus d'opinion", "un État civil, pas militaire"...
Ce mardi encore, Ahmed Gaïd Salah en a eu pour son grade, puisqu'au-delà des messages fréquemment lancés au régime au fil des semaines, le général de corps d'armée a été la cible particulière des étudiants. Les menaces qu'il n'a cessé de proférer à l'endroit des manifestants lui sont désormais retournées.
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Evidemment, de son côté, Ahmed Gaïd Salah fait semblant de ne pas avoir perçu tous ces messages et signaux qui lui sont adressés.
Au moment où les étudiants faisaient leur démonstration de force, le vice-ministre de la Défense algérien lisait un énième discours, en guise de pied de nez de sa part, à l'endroit de son peuple. Le contenu de son texte est l'exact contraire de ce que les milliers d'étudiants réclamaient ce même jour.
Gaïd Salah a eu l'outrecuidance de prétendre qu'il a été à l'écoute des revendications du peuple durant toute la période de contestation. Selon lui, "les sept derniers mois, durant lesquels le peuple est sorti pour exprimer ses revendications légitimes de manière pacifique, il n’a trouvé à ses côtés que l’institution militaire et son commandement nationaliste, qui a su le soutenir et le protéger, et qui a réussi, avec perspicacité et sagesse, à préserver la cohésion des institutions de l’Etat et garantir leur bon fonctionnement".
Et d'ajouter: "Toutefois, nous avons constaté ces derniers jours l’acharnement de certaines parties, qui persistent à scander des slogans tendancieux, auxquels l’Armée nationale populaire n’a accordé aucune importance, en restant sur ses positions constantes et assurant qu’aucune ambition politique n’anime son commandement, exceptée celle de servir l’Algérie et son peuple".
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De même, au moment où l'armée algérienne, sur instructions personnelles du général, faisait le tri à l'entrée d'Alger pour interdire l'accès à la capitale aux "sans-papiers", Gaïd Salah osait prétendre qu'il y a une "convergence entre les objectifs nationaux du peuple et de son armée".
Il en veut pour preuve la mise en place d'une Autorité électorale nationale indépendante, confiée à un ancien ministre de la Justice de Bouteflika.
Il n'a pas hésité à comparer le mouvement de contestation aux traîtres de la lutte de libération, prétendant qu'à peu près c'était la même chose. "Malheureusement, l’histoire se répète. En effet, tel qu’il y a eu un petit groupe qui a trahi le serment des vaillants hommes de la glorieuse Révolution, il y a des individus, parmi la génération d’aujourd’hui, ayant occupé de hautes responsabilités et des fonctions de gestion dans les différentes institutions de l’Etat, qui, sans considération ni gratitude envers la patrie, ont intentionnellement conspiré contre elle avec les ennemis".