«Nous avons fait le serment devant le peuple algérien, de réunir toutes les conditions idoines pour la tenue des élections présidentielles, et nous serons avec la volonté d’Allah Le Tout-Puissant au rendez-vous, en garantissant tous les facteurs de sécurité et de quiétude pour que le peuple algérien puisse jouir de son droit et exercer son devoir électoral», dit Ahmed Gaïd Salah. Le ton est donné.
Les sorties du vice-ministre algérien de la Défense se font de plus en plus rapprochées, au point de concurrencer les présentateurs du journal télévisé de l'ENTV. N'étant certainement pas satisfait de son discours du mardi et craignant un afflux massif des manifestants, demain vendredi, le voilà, ce jeudi 26 septembre, qui revient à la charge, la menace en bandoulière.
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Il promet le «déploiement total et étudié des différentes forces de sécurité sur tout le territoire national», le jour du vote. Selon lui, il faut une présidentielle coûte que coûte.
«Tous ceux qui se mettront en travers de cette solution constitutionnelle et de la revendication populaire, ou qui œuvrent à faire obstacle à ce processus national vital, sous quelque forme que ce soit, trouveront une sanction juste et rigoureuse, voire dissuasive, conformément à la loi, car il n’y a pas de place pour les manigances quand il s’agit de l’intérêt suprême du pays», a-t-il proféré en guise de menace.
Il affirme que «le haut commandement de l’Armée nationale populaire prendra, dans les meilleurs délais, toutes les mesures nécessaires qui permettront aux citoyens d’exercer leur droit électoral dans un climat de sérénité et de quiétude, et dans les meilleures conditions sécuritaires».
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Ce discours a également été l'occasion de s'attaquer à la bande dont il estime ne plus faire partie, lui qui avait défendu à cor et à cri le cinquième mandat de Bouteflika et qui fut l'un des principaux artisans du quatrième.
Pour Gaïd Salah, la présidentielle «ne convient pas à la horde qui tente par tous les moyens d’entraver ce processus électoral».
Ceux qui seront tentés d'entraver la tenue de l'élection trouveront sur leur chemin «la maîtrise effective sur le terrain et le déploiement total et étudié des différentes forces de sécurité sur tout le territoire national, à même de sécuriser entièrement les élections présidentielles».
Enfin, sachant que tout le monde trouve étonnant le rythme rapproché de ses incessantes interventions, alors que son statut de chef de la grande muette l'obligeait à se taire, il a tenté de se justifier.
Son unique objectif serait d’«accompagner et renseigner» les Algériens sur «sur les actualités de la situation et sur les événements qui se produisent dans leur pays». On aura compris qu'il n'y a rien d'autre.