Tliba aurait rejoint la légion des dignitaires, généraux et oligarques algériens réfugiés en Europe

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Le 05/10/2019 à 16h18, mis à jour le 06/10/2019 à 13h14

Bahaddine Tliba, surnommé « l’émir du Qatar d’Annaba» serait refugié en Europe. Le député milliardaire, qui ne s’est pas présenté à la justice, risque de faire l’objet d’un mandat d’arrêt international, comme tant d’autres généraux et oligarques en fuite pour échapper à la justice de Gaïd Salah.

Après sa fuite qui s’apparente plus à une exfiltration, aucun poste frontalier terrestre et aérien n’ayant signalé sa sortie du territoire, Bahaeddine Tliba, milliardaire et député de la wilaya d’Annaba, se trouverait actuellement en Europe.

Cette fuite ayant été facilité par le fait que, malgré les graves accusations qui pesent sur lui, celui que les algériens surnomment le «l’émir du Qatar d’Annaba», n’a jamais fait l’objet d’Interdiction de sortie du territoire national (ISTN), comme c’est le cas pour de nombreux autres dignitaires, généraux et oligarques proches de l’ancien régime.

Selon des sources concordantes, il aurait fait un passage éclair en Italie avant de poursuivre sa route vers des lieux certainement plus cléments que la prison d’El Harach. Selon ces sources, il serait très probablement au Royaume-Uni. Raison pour laquelle il a commencé à balancer des informations sur les enfants du général Ahmed Gaïd Salah avec lesquels il est associé dans certaines affaires.

Nombreux sont ceux qui imputent son «exfiltration» et le fait qu’il ne faisait pas l’objet d’ISTN par ses relations avec les enfants de l’homme fort d’Algérie.

Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que l’homme dont l’immunité parlementaire a été levée le 25 septembre dernier par ses pairs de l’Assemblée populaire nationale (APN) ne s’est pas présenté aux convocations de la justice pour répondre aux lourds chefs d’inculpation retenus à son encontre. Il lui est reproché d’avoir financer la campagne électorale du président déchu Bouteflika et des campagnes électorales législatives et locales du parti qui était au pouvoir, le FLN.

Si la présence de Tliba en Europe est confirmée, il aurait ainsi rejoint la légion de dignitaires de l’ancien régime et les officiers supérieurs qui ont fui l’Algérie pour échapper aux griffes du général Gaïd Salah dont les généraux Khalid Nezzar, Cherif Abderrazek et Habib Chentouf.

Par Karim Zeidane
Le 05/10/2019 à 16h18, mis à jour le 06/10/2019 à 13h14