C’est au cours du Forum El Moudjahid qui s’est tenu hier dimanche 13 octobre à Alger, que le directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Energie, Mustapha Hanifi, a déclaré que «60 % des réserves gazières de l’Algérie sous contrat sont épuisés».
Après avoir dressé un constat énergétique alarmant, le haut responsable a indiqué que «l'Algérie se doit de réaliser de nouvelles découvertes de pétrole et de gaz pour assurer sa sécurité énergétique et ses revenus, notamment à travers le partenariat étranger».
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Malgré le potentiel énergétique extrêmement important, le rythme de consommation actuelle du gaz en Algérie est inquiétant. «Si la consommation de gaz se poursuit aussi rapidement, l’Algérie pourrait devenir un pays importateur de gaz en 2030», a-t-il averti.
«Même si l’Algérie serait contrainte d’importer le gaz, ses installations ne le permettront pas, car il faut entre 5 à 10 ans pour des installations adéquates», précise-t-il.
De ce fait, d’après ce responsable au ministère de l’Énergie, «la nouvelle loi sur les hydrocarbures épargnera à l’Algérie d’importer du gaz d’ici à 2030».
Mais en défendant la nouvelle loi sur les hydrocarbures, Mustapha Hanifi a usé d’un discours populiste très cher aux dirigeants algériens, indiquant que «cette loi a été préparée par les compétences algériennes et n'a pas été dictée par des étrangers ou des entreprises internationales».
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Le projet de loi sur les hydrocarbures, adopté hier dimanche 13 octobre par le Conseil des ministres, est décrié par l'opinion publique algérienne, mais aussi par bon nombre de partisans du pouvoir, dont plusieurs candidats à la présidentielle du 12 décembre.
Cependant le généralissime Gaid Salah n’en a cure, et c'est un énième diktat, depuis qu’il est seul maitre à bord, qui voit ainsi le jour.