Organe consultatif présidé par le chef de l’Etat, le HCS est chargé par la Constitution de donner à celui-ci des avis sur toutes les questions relatives à la sécurité nationale et ne se réunit que rarement.
Jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a ouvert la voie à une intervention militaire turque directe en Libye pour soutenir le gouvernement d’union nationale (GNA) de Tripoli face à l’homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar. Parallèlement le ministre libyen de l’Intérieur Fathi Bachagha a annoncé à Tunis que le GNA pourrait demander officiellement un soutien militaire turc en Libye.
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A Alger, le HCS, présidé par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune “a examiné la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali”, a indiqué un communiqué de la présidence, cité jeudi soir par l’agence officielle APS.
Le HCS “a décidé d’une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l’Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers”, selon ce communiqué.
Le président de la République a décidé de réunir le Haut conseil de sécurité de manière périodique et chaque fois que nécessaire, a encore précisé l’APS.
1.000 km de frontière avec la Libye et près de 1.400 km avec le Mali
De chaque côté de M. Tebboune, élu le 12 décembre et entré en fonctions depuis une semaine à peine, siégeaient le Premier ministre par intérim Sabri Boukadoum, dont le gouvernement gère les affaires courantes, et le général Saïd Chengriha, commandant des Forces terrestres qui assure l’intérim du chef d‘état-major de l’armée décédé lundi.
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Etaient aussi présents autour de la table, les ministres de la Justice Belkacem Zeghmati et de l’Intérieur (par intérim) Kamel Beldjoud, ainsi que les patrons de la Gendarmerie nationale, le Général Abderrahmane Arrar et de la Sûreté nationale (Police) Khelifa Ounissi, selon des images diffusées par la TV nationale.
L’Algérie partage près de 1.000 km de frontière avec la Libye et près de 1.400 km avec le Mali.
En Libye, le GNA, reconnu par l’ONU, fait face depuis avril à une offensive sur la capitale du maréchal Haftar, soutenu par l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis. Ces trois pays sont des rivaux régionaux de la Turquie et d’un autre allié du GNA, le Qatar.
Jeudi, le ministre de l’Intérieur du GNA, Fathi Bachagha, a évoqué une “grande coopération” voire une “alliance” entre Tripoli, la Turquie, la Tunisie et l’Algérie. Il n’a toutefois pas précisé la nature de cette coopération.
Dans un communiqué, la présidence tunisienne a immédiatement écarté l’idée d’une “alliance” et rejeté toute “interprétation” en ce sens, au lendemain d’une visite surprise à Tunis du chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan.