Durant les onze premiers mois de 2019, les exportations algériennes ont reculé de 11,44%, en passant de 38,12 milliards de dollars en 2018 à 32,62 milliards de dollars seulement, selon la Direction des études et de la perspective des douanes (DEP).
Cette situation s'explique par le recul des ventes d'hydrocarbures qui continuent de représenter la part la plus importante du commerce extérieur algérien. En effet, pétrole, gaz et produits dérivés pèsent pour 92,76% de l'ensemble des ventes à l'étranger.
Néanmoins, si l'Algérie avait réussi à écouler durant les 11 premiers mois de 2018 pour 35,45 milliards de dollars de produits pétroliers, les exportations de ce secteur n'ont pas dépassé 30,25 milliards de dollars, sur la même période de 2019, soit 5,2 milliards de dollars de moins.
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Cette situation inquiète beaucoup les Algériens en général et les employés de la Sonatrach en particulier. En effet, la baisse des exportations d'hydrocarbures est essentiellement liée à la fois au recul de la production due à l'épuisement des ressources dans les zones en exploitation et à la stagnation des cours du brut.
Pour améliorer la production, il faut investir dans de nouveaux puits et peut-être aller vers le gaz de schistes. Deux options qui posent aussi bien la question du retour sur investissement dans un contexte de forte baisse des cours que celle de la protection de l'environnement.
Pour l'heure, l'autre option qui s'offre à l'économie algérienne est celle de la diversification que le pays a toujours tentée, mais qu'il n'a jamais réussie. Les exportations des produits hors pétrole n'ont pas dépassé 2,36 milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2019. A titre de comparaison, le Sénégal exporte quelque 2,5 milliards de dollars de produits ne comprenant aucune goutte de pétrole.
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Concernant les importations, elles sont en baisse mais dans un rythme moins rapide que les exportations. Durant les 11 premiers mois, le pays a acheté pour 38,37 milliards de dollars, contre 42 milliards sur la même période de 2018, soit un repli de 8,66%.
Au final, le déficit commercial s'est aggravé en passant de 3,88 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de 2018 à 5,75 milliards de dollars en 2019, correspondant à une aggravation de 48% du solde négatif de la balance commerciale.