Algérie: le général Toufik n’est pas mort, mais il a été évacué en urgence à l’hôpital

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Le 16/01/2020 à 15h53, mis à jour le 16/01/2020 à 16h17

Le général de corps d’armée à la retraite Mohamed Médiène, dit Toufik n’est pas mort, comme ont pu l'annoncer certains médias, relayés sur les réseaux sociaux. Toutefois, l’ancien puissant patron des renseignements algériens a été évacué à l’hôpital militaire d'Alger où il a subi une opération.

"Toufik" est encore bel et bien vivant. Plusieurs médias électroniques algériens avaient, à tort, annoncé le décès du général de corps d'armée Mohamed Médiène, alias "Toufik", l'ex tout-puissant et très mystérieux patron du fameux Département du renseignement et de la sécurité (DRS), les services de renseignement algériens.

"La famille du général de corps d’armée à la retraite Médiène Mohamed dément l’information relayée par des réseaux sociaux et sites électronique faisant état du décès du moudjahid Si Tewfik", lit-on dans un communiqué écrit, dans un style ampoulé, par un membre de la famille de celui qui était surnommé "Rab Dzaïr" ("le dieu de l’Algérie"), au temps de sa gloire, durant la période 1990-2015.

Toutefois, "Toufik" a été évacué en urgence à l’hôpital militaire d’Aïn Naadja d’Alger, où il aurait subi, avec succès, une intervention chirurgicale.

L'ex-patron du DRS avait été arrêté par le défunt chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah, et condamné à 15 ans de prison ferme, par le tribunal militaire de Blida, pour "complot contre l’autorité de l’Etat".

"Toufik" avait été écroué suite à une vague d'arrestations sans précédent, menée par l'ex-homme fort de l'Algérie, laquelle avait aussi conduit derrière les barreaux Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, mais aussi le général-major Athmane Tartag, dit "Bachir", qui avait dirigé la lutte anti-terroriste pendant la période dite "noire" du terrorisme islamiste des années 1990 à 2000, ainsi qu'un leader politique, Louisa Hanoune, secrétaire générale d'un parti de l'opposition, le Parti des travailleurs (PT).

Mohamed Médiène, aujourd'hui âgé de 80 ans, ancien homme fort des renseignements algériens, qui fut autrefois très craint, est très malade.

Sa famille a alerté l'opinion publique à plusieurs reprises, dénonçant ses conditions d'incarcération et la dégradation de son état de santé, qui s’est aggravé à la suite d’une chute, en prison.

Par Karim Zeidane
Le 16/01/2020 à 15h53, mis à jour le 16/01/2020 à 16h17