Tout comme dans plusieurs pays du continent, le coronavirus continue à se propager en Algérie. A la fin de la journée d'hier, dimanche 15 mars, le pays a annoncé 54 cas confirmés de malades du Covid-19, et 4 décès liés au coronavirus.
Devant cette situation, l'ensemble des rassemblements, des manifestations culturelles et sportives ont été interdits. Toutefois, contrairement à ce que les autorités de la Tunisie, à l'Est ont décidé, le gouvernement algérien n’a pas encore annoncé formellement l'interdition des prières collectives dans les mosquées du pays.
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Mais pour contrer la propagation du coronavirus, les membres de la commission ministérielle des Fatwas se sont réunis au cours de cette même journée du dimanche 15 mars, et ont édicté une série de mesures, censées réduire les risques de contagion dans les mosquées.
Selon le communiqué de cette commission, il est désormais considéré comme "haram" ("illicite") pour les musulman(e)s d'Algérie de se rendre dans les lieux publics et les mosquées, si ceux-ci sont des personnes malades du Covid-19, ou présentent des symptômes grippaux.
De même, les enfants, les femmes et les personnes âgées se voient désormais interdits d’accéder aux mosquées pour l'ensemble des prières collectives, y compris les prières du vendredi.
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Par ailleurs, afin d’atténuer les risques de contagion, du fait des contacts prolongés et de la promiscuité qu'induisent les prières collectives, des consignes ont été données aux imams, afin que la durée des prières soit raccourcie, et que celle d'Addohr, lors du jour saint du vendredi soit réduite à une durée de seulement 10 minutes.
Toutes les mosquées d'Algérie devront de plus fermer leurs portes au fidèles juste après la fin des prières, et aucune autre activité n'y sera désormais tolérée dans ces lieux dédiés au culte.