Officiellement, il y a pas péril en la demeure. Pourtant, les autorités algériennes continuent de prendre des mesures qui traduisent, sinon une panique de leur part, du moins une situation plutôt grave. En effet, à partir de demain mardi 17 novembre, les mesures restrictives seront de retour.
Dès 15h, plusieurs commerces doivent fermer pour faire face à "la phase inquiétante que traverse le pays en termes d’évolution de la situation épidémiologique", souligne un communiqué du Premier ministre algérien publié hier dimanche 15 novembre.
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La journée prend fin dès 15h pour les cafés, restaurants, salons de coiffure ou autres magasins de jouets selon les nouvelles dispositions admnistratives pour lutter contre la pandémie. Ce ne sont pas les seuls, puisque la fermeture dès le début de l'après-midi touche aussi les gymnases, les centres culturels, les lieux de loisirs et les marchés de voitures.
Ces mesures restrictives contrastent avec les chiffres qui sont annoncés par les autorités algériennes qui faisaient état de 831 contaminations seulement dans la journée du 13 novembre dernier. La question qui se pose est de savcoir pourquoi risquer d'asphyxier des pans entiers d'une économie déjà à l'agonie quand, comme elles le prétendent, elles ont maîtrisé la propagation de la pandémie.
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En réalité, même si les chiffres visent à masquer la réalité, les Algériens continuent malheureusement de vivre l'épidémie avec une certaine virulence comme le faisait remarquer dans une vidéo devenue virale la députée de Jijel, Faiza Bouhama. Elle notait qu'en trois jours, une cinquantaine de personnes étaient décédées du Covid-19 rien qu'à Jijel, alors que les autorités en dénombraient à peine une trentaine dans tout le pays.
D'ailleurs, c'est ce décalage entre les données issues de la propagande et la réalité qui a conduit le président Abdelmadjid Tebboune à l'hôpital depuis plus de trois semaines déjà.