Terrorisme: Belmokhtar écarté par son groupe au profit de Abderrahmane al-Sanhadji

Mokhtar Belmokhtar, chef terroriste algérien d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI).

Mokhtar Belmokhtar, chef terroriste algérien d’Al-Qaïda au Maghreb (AQMI). . DR

Le 12/05/2017 à 12h28, mis à jour le 12/05/2017 à 13h33

Le chef du groupe terroriste d'Al-Mourabitoune, l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, aurait été remplacé par son adjoint Abderrahmane al-Sanhadji. Selon certaines sources, il aurait été gravement blessé lors d’un raid franco-américain en novembre dernier.

Les spéculations allaient bon train depuis l’annonce de l’union de plusieurs groupes terroristes du Sahel sous une seule bannière, celle de «Nusrat al-Islam wal Muslimine» (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans). Lors de la cérémonie d’officialisation de cette union, c’est Abderraman al-Sanhadji qui a représenté le groupe Al-Mourabitoune à la place de Mokhtar Belmokhtar, jusque-là chef de ce mouvement affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Selon Middle East Eye, site spécialisé dans les affaires sécuritaires, le groupe terroriste Al-Mourabitoune aurait écarté son leader, l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, surnommé «Le Borgne» au profit de son adjoint Abderrahmane al-Sanhadji. Ce changement aurait été décidé par le «Conseil des notables» du groupe terroriste.

Nusrat al Islam wal Muslimine

Selon Malipresse.net, «on sait peu de choses sur lui si ce n’est qu’il est plus jeune que Belmokhtar, dont il est aussi l’homme de confiance». Citant une source des renseignements algériens, le site ajoute qu’«il fait partie des anciens cadres d’al-Mourabitoune, un groupe créé par Belmokhtar lorsqu’il a choisi de faire scission avec Aqmi en 2012».

Depuis l'annonce de ce remplacement, les spéculations sont allées bon train sur le sort de Belmokhtar, traqué depuis une vingtaine d’années et plusieurs fois décrété mort.

En effet, cette annonce est intervenue quelques mois après un violent raid franco-américain ciblant le terroriste Belmokhtar en Libye. Certains avaient déclaré son élimination probable lors de cette attaque. Toutefois, les services de renseignement algériens, très au fait des faits et gestes du chef terroriste, avaient affirmé que «Le Borgne» était bel et bien vivant, mais qu'il aurait été blessé lors de ce raid meurtrier.

Par Karim Zeidane
Le 12/05/2017 à 12h28, mis à jour le 12/05/2017 à 13h33