Algérie: un pays à "haut risque sanitaire" selon International SOS

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Le 23/11/2018 à 14h41, mis à jour le 23/11/2018 à 14h44

International SOS, leader mondial dans les services de santé et de sécurité vient de classer l’Algérie dans sa liste orange des pays à «haut risque sanitaire». Ses voisins marocains et tunisiens sont mieux lotis. Explications.

Le groupe International SOS, qui réalise annuellement des études pour évaluer les risques médicaux au sein des pays où les multinationales opèrent et/ou envoient leurs collaborateurs, vient de livrer l'édition 2019 du «Travel risk map». 

Organisation française spécialisée dans les services de santé et de sécurité, International SOS est présente sur les cinq continents. Elle opère dans 90 pays dont l’Algérie.

Dans cette étude, le leader mondial de l’assistance en matière de sécurité médicale de voyage, classe l’Algérie parmi les pays à «haut risque sanitaire».

Le pays figure dans une liste où on compte le Mali, la Mauritanie, le Soudan, le Bangladesh et la Birmanie, qui sont connus pour leurs services médicaux et dentaires peu en pointe, et dont l'offre en soins spécialisés est limitée.

En outre, dans cette catégorie, l’accès aux médicaments sous ordonnance peut être limité, selon le groupe français. Il s’agit aussi de pays où les médicaments contrefaits représentent un problème.

Dans ces pays, International SOS souligne que «des maladies infectieuses sérieuses telles que le choléra, la typhoïde, la fièvre dengue ou la malaria peuvent représenter une menace».

On se souvient tous de l’impact de l’épidémie de choléra en Algérie en juillet et septembre dernier, qui avait fini par toucher plusieurs villes algériennes et occasionné un certain nombre de victimes. Cette épidémie a montré les faiblesses du secteur sanitaire algérien face à des épidémies.

Si l’Algérie est classée dans la liste orange des pays à «haut risque», ses voisins du Maghreb, le Maroc et la Tunisie notamment, sont classés dans la catégorie des pays à «risque modéré».

A noter qu’en haut de l’échelle se trouvent les pays à «bas risque» sanitaire dont ceux de l’Europe de l’ouest, de l’Amérique du nord, le Japon, la Corée du Sud, etc.

A l’opposé, la Libye, le Niger, l’Erythrée, la Syrie, l’Irak, le Yémen et le Vénézuela figurent dans la liste rouge des pays à «très haut risque» sanitaire.

Les études produites par International SOS et Control Risks, deux des plus grands spécialistes des risques au monde, sont de plus en plus prises en considération par les multinationales qui souhaitent protéger leurs collaborateurs amenés à se déplacer, au moment où le contexte sanitaire mondial est marqué par le retour de certaines épidémies (ebola, choléra, etc.).

Les évaluations du risque médical par pays sont déterminées via un algorithme exclusif, basé sur 24 indicateurs: efficacité des services de sécurité et d’urgence, vulnérabilité du pays aux catastrophes naturelles, robustesse des infrastructures de transport, etc.

Par Karim Zeidane
Le 23/11/2018 à 14h41, mis à jour le 23/11/2018 à 14h44