Il y a bel et bien une deuxième vague de contamination en Algérie et la situation est beaucoup plus grave que ne le laissent voir les chiffres officiels. Cependant, comme les caisses de l'Etat sont vides, ni les tests PCR ni l'oxygène ne sont disponibles. Alors, la plupart des Algériens comptent sur eux-mêmes et sur la générosité de leurs compatriotes pour se soigner.
C'est en tout cas ce que rapporte le site d'information Algérie Part qui cite une longue série d'actions venant de bienfaiteurs anonymes pour équiper les hôpitaux en matériel et fournitures afin de sauver quelques vies.
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C'est le cas notamment à l'hôpital El Eulmi de Sétif où pour se doter en oxygène, il a fallu qu'un riche homme d'affaires débourse la rondelette somme de 1,4 milliard de centimes soit, près de 11.000 dollars. C'est la mairie de la ville qui en a fait l'annonce, précisant que le bienfaiteur souhaitait garder l'anonymat. "Cette initiative prouve aisément que les hôpitaux algériens sont secourus en ce moment par les dons privés alors que les services de l’Etat et du ministère de la Santé sont incapables de remédier aux problèmes les plus urgents comme la pénurie chronique d’oxygène médical", commente l'auteur de l'article.
Et, il y a des dizaines d'autres donateurs sans lesquels, les décès qui sont officiellement de 1.040 auraient largement dépassé ce nombre.
A Biskra, ce sont des entreprises qui ont mis la main à la poche pour débourser 6 millions de dinars, afin d'acheter également de l'oxygène, mais également des cercueils pour le transport sécurisé des corps des victimes du Covid-19.
A 100 kilomètres de Biskra, la localité d'Ouled Djellal a été obligée d'organiser une collecte de fonds via les réseaux sociaux. Les nombreux Algériens originaires de cette partie très pauvre du pays et qui ont migré en Europe ont réussi à rassembler la somme de 6.300 euros. Ce qui a permis aux médecins d'avoir accès à des produits de base pour une meilleure prise en charge des malades.
Une initiative similaire a été lancée sur une plateforme de crowfunding, en l'occurrence Cotizup, afin de rassembler de quoi permettre aux malades de Biskra d'être mieux pris en charge.
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En somme, beaucoup d'Algériens ont aujourd'hui l'impression que sans une action directe de leur part, les malades mourront par milliers dans les hôpitaux qui manquent de tout. D'ailleurs, il suffit de voir le nombre de médecins ou de membres du personnel des hôpitaux algériens qui ont payé de leur vie la lutte contre la pandémie pour s'en convaincre. Au total, 32 d'entre eux sont décédés parmi les 1.700 agents médicaux contaminés, un chiffre étonnamment élevé pour un pays qui ne compterait que 20.000 malades.
Mais, si les médecins et infirmiers algériens ont payé un tribut aussi lourd à la pandémie, c'est parce qu'ils ne parviennent pas eux-mêmes à avoir accès au minimum requis pour assurer leur protection.