Jamais les Algériens n’ont traversé un mois de ramadan aussi difficile. En effet, flambées des prix des denrées alimentaires et pénuries se sont succédé rendant compliqué le jeûne des fidèles durant ce mois sacré.
Alors qu’on croyait que la hausse des prix au début du ramadan allait être éphémère, l’inflation a finalement accompagné les Algériens durant tout ce mois connu pour les importantes dépenses qu’il occasionne chez les ménages. Il faut dire que les prix de nombreux produits alimentaires ont atteint des niveaux indécents. Et cela concerne presque tous les produits alimentaires: viandes, fruits, légumes, huiles, etc.
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A titre d’illustration, au niveau des rayons des fruits, il faut 2.500 dinars (15 euros) pour le kilo de cerises, 900 dinars (5,5 euros) pour la pomme locale, 750 dinars pour la pêche (4,60 euros), 850 dinars (5,20 euros) pour les nectarines, 600 dinars (3,70 euros) pour les tomates cerises, 1.200 dinars (7,40 euros) pour les kiwis etc. En clair, le dessert n’est plus à la portée des classes moyennes algériennes.
Au niveau des légumes, même la pomme de terre, un produit de large consommation a connu une flambée avec un prix qui a doublé durant le ramadan.
Quant aux viandes et poissons, ils sont tout simplement devenus inaccessibles pour la population. Le kilo du poulet est vendu à 360 dinars, soit 2,25 euros alors que celui de l’agneau se situe à 1.400 dinars, soit 9 euros.
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Partant, le pouvoir d’achat des Algériens a connu une chute terrible durant cette période. Sa baisse est telle que d'après le secrétaire général de l’UGTA, il faut désormais un salaire de 75.000 dinars pour qu’un Algérien puisse vivre dignement. Or, le salaire minimum est actuellement de 20.000 dinars et le salaire moyen en Algérie se situe à 34.646 dinars.
"Le ramadan a porté le coup de grâce aux couches moyennes de la population avec une flambée des prix sans précédent. Devant l’absence de contrôle, les commerçants s’adonnent à une spéculation effrénée et imposent leur diktat. Ces prix de folie connaîtront-ils une accalmie après l’aïd? C’est ce qu’espèrent les citoyens dont le pouvoir d’achat est à l’agonie", lit-on dans Courrier international.
Et malheureusement, le problème d’inflation n’est pas le seul à affecter le quotidien des Algériens durant le mois de ramadan. Celui-ci a été rythmé par les nombreuses pénuries de toutes sortes. Au niveau des produits alimentaires, les bousculades et les files pour s’approvisionner en huile et en lait ont fait le tour du monde.
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Ces pénuries concernent aussi les médicaments de nombreuses pathologies, contribuant à l’aggravation de la situation sanitaire de nombreux Algériens.
En effet, ces pénuries dues souvent aux impacts des politiques de restriction aux importations et à l’impact de la "dévaluation déguisées" du dinar algérien qui enchérit les importations, risquent de persister dans les semaines ou mois à venir pour certains produits.
In fine, après la fête de l’aïd el-Fitr qui sera célébrée entre le 12 et le 13 mai, les Algériens appréhendent les mois à venir avec beaucoup d’inquiétude. Si le gouvernement n’est pas arrivé à approvisionner correctement le marché en denrées alimentaires et réguler les prix durant le ramadan, qu’en sera t-il après?
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En plus, au niveau de la capitale Alger, les habitants s’inquiètent aussi de la pénurie d’eau potable qui risque de s’aggraver au lendemain de la fête. Aux coupures programmées risquent de se substituer un rationnement de l’approvisionnement de l’eau potable beaucoup plus aigu. A même déjà été évoquée la possibilité d'un approvisionnement de seulement une journée sur deux pour les habitants d’Alger.
C’est dans ce contexte que de nombreuses corporations revendiquent une amélioration de leur situation avec en premier lieu une hausse des salaires. C’est le cas notamment des sapeurs-pompiers et du personnel de la santé qui sont au devant de la lutte contre la pandémie du Covid-19.