Cameroun. Crise anglophone: les enseignants réclament l'amélioration de la sécurité dans les campus

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Le 29/11/2018 à 08h56, mis à jour le 29/11/2018 à 10h17

Cette exigence fait partie des préoccupations du Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES), qui a lancé un mot d'ordre de grève cette semaine.

Les enseignants membres du Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES) ont lancé un mot d'ordre de grève cette semaine pour réclamer notamment l'amélioration de leurs conditions de travail.

Les préoccupations du SYNES portent notamment sur la tenue de deux sessions statutaires du Comité consultatif interuniversitaire, le paiement exhaustif de la dette académique des enseignants (heures complémentaires, heures supplémentaires, jury de soutenance des thèses et mémoires, etc.), le paiement de la prime de modernisation de la recherche universitaire, la gestion du tutorat des Instituts privés d'enseignement supérieur (IPES) par les universités d’Etat et la sécurité dans les campus du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«Le ministre de l'Enseignement supérieur et ses collaborateurs ont examiné avec la plus grande attention, les doléances du SYNES et ont apporté les réponses appropriées à toutes les questions soulevées par ce syndicat, à la grande satisfaction du SYNES. A l'issue des échanges francs et objectifs, les parties prenantes se sont félicitées de la décision présidentielle de procéder au recrutement de 2000 enseignants titulaires du doctorat ou PhD, du fonctionnement régulier des cours dans toutes les universités publiques et privées du Cameroun, y compris celles qui se trouvent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et des mesures efficaces prises par l’Etat pour ramener la paix dans les régions concernées», indique un communiqué du ministre Jacques Fame Ndongo, publié à l'issue d'une audience avec le bureau exécutif national du syndicat.

Pour mémoire, le SYNES avait lancé un mot d’ordre de grève similaire en juillet dernier. Les enseignants fustigeaient, entre autres, les retards et la gestion de la prime de modernisation de la recherche. Le chef de l’Etat, Paul Biya, a ordonné récemment un «recrutement spécial» de 2000 enseignants titulaires du doctorat/PHD dans les universités d’Etat du pays.

L’objectif, selon la présidence de la République, vise à apporter une «réponse concrète» aux besoins pressants des universités publiques en termes d’enseignants, notamment avec la création de plusieurs nouveaux établissements académiques ces dernières années.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 29/11/2018 à 08h56, mis à jour le 29/11/2018 à 10h17