Cette fois n'est pas la bonne. Buhari n’aura pas de chance de dérouler son plan de relance à 30 milliards de dollars d’emprunt extérieur qu’il voulait leur faire avaliser par les députés. Le Sénat nigérian avait été sollicité par Muhammadu Buhari, le président de la fédération du Nigéria, le mardi de la semaine dernière pour un accord nécessaire en cas d’emprunt extérieur d'un montant aussi important.
L’objectif était double. D’une part, il s’agissait de parer au plus pressé en finançant le déficit budgétaire, devenu intenable à cause à la fois de la chute des cours du pétrole et de la baisse de la production liée aux attaques des nombreux groupes d’activistes du Delta du Niger.
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D’autre part, Muhammadu Buhari nourrit l’ambition d’un new deal pour relancer une croissance en berne.
Il n’y a pas eu de débat. A peine lecture a été faite de la missive de Buhari pour expliquer ces raisons, que le vote a été expédié séance tenante. Dans sa lettre du 25 octobre, le président nigérian expliquait vouloir aller vite pour ses projets concernant tous les secteurs : "infrastructures, agriculture, emploi, éducation. L’objectif est de sortir le pays de la récession dans laquelle il s’est officiellement installé depuis août dernier.
Si l’intérêt des projets en question ne fait aucun doute, leur mode de financement n’a pas suscité l’enthousiasme des représentants du peuple nigérian. Buhari devra donc repasser, parce que sans ces entrées en devises, le budget ne tiendra pas et la relance prendra du temps. Car, les partenaires internationaux, notamment la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international trainent des pieds. Ils avaient été sollicités pour des prêts d’un montant global de 6 milliards de dollars. Le non a été catégorique. La Banque africaine de développement a néanmoins donné son feu vert pour un petit milliard de dollars, ce qui reste peu par rapport aux immenses besoins.
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Néanmoins, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles. Car, la production revient progressivement à son niveau normal. "Nous avons produit dans la journée d’aujourd’hui, 2,1 millions de barils", affirmait mardi 1er octobre Emmanuel Kachikwu, le ministre du pétrole. Selon lui les négociations engagées avec les Vengeurs du Delta et d’autres groupes rebelles commencent à donner leur fruit. La production nigériane qui était descendue en deçà de 1,7 millions de barils il y a deux mois, pourrait donc retrouver son niveau normal de 2,3 millions de barils dans les semaines à venir.