C’est sans doute l’information la plus incroyable parmi toutes celles véhiculées par les médias en 2016, à propos du Nigeria. En effet, le pays découvrait mardi 13 décembre avoir une dette de 7 milliards de dollars. Personne n’était au courant. Jusqu'à ce qu'un audit révèle une série de créances cachées de quelque 2200 milliards de nairas.
Bien qu'elles ne figurent dans aucune statistique officielle, ces créances concernent des engagements de l’Etat vis-à-vis du secteur privé comme public. Une nouvelle fois, c’est l’administration de Goodluck Jonathan qui est mise en cause (2010-2015). Parmi les créanciers, on trouve des prestataires de services, mais aussi des négociants dans le pétrole, des exportateurs et des sociétés de distribution d’électricité. C'est ce que rapporte Kemi Adeosun, la ministre des Finances qui s'est servi du compte Twitter du gouvernement pour faire la surprenante annonce.
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Aujourd’hui, le pays doit émettre un emprunt obligataire sur 10 ans afin de régler ces factures, a-t-elle assuré dans un communiqué. Heureusement, le Nigeria n’est pas très endetté et il peut, par conséquent, convaincre des bailleurs de fonds. Mais ces manquements en ont surpris plus d’un, dans les milieux financiers. Dans le groupe Ecobank, les analystes avancent qu’il s’agit d’un montant estimé à 2,3% du PIB du Nigeria qui représente la deuxième plus grande économie du continent. Cela porte le taux d’endettement à quelque 16,6% seulement, malgré l’importance du montant. Il convient de rappeler que le pays est officiellement entré en récession depuis août dernier. Et ce, pour la première fois depuis 20 ans.