Cameroun-BAD: le taux des décaissements demeure très bas

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Le 10/05/2017 à 09h00

Ousmane Dore, directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale est en visite de travail à Yaoundé. Au programme, une revue du portefeuille des projets en cours et des visites de terrain.

«Dans la mise en œuvre des projets, il faut aller beaucoup plus vite. Car le nouveau modus operandi de la Banque africaine de développement (BAD) c’est que, pour passer à de nouvelles opérations, on doit s’assurer que les projets en cours s’exécutent à un rythme satisfaisant», a dit Ousmane Dore, directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale.

En visite de travail au Cameroun, il a été reçu en audience lundi en milieu d’après-midi par le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi. Au menu, une revue du portefeuille de cette institution financière au Cameroun, notamment dans le secteur des infrastructures de transport.

L’enveloppe financière de la BAD au Cameroun pèse environ un milliard de dollars, dont 65% portent sur les infrastructures.

Cette part, gérée au niveau du MINTP, est évaluée à plus de 471 milliards de francs CFA. Elle comporte six projets routiers, dont deux corridors inter-régionaux (Bamenda-Enugu au Nigéria et Ketta-Djoum frontière Congo).

«C’est ainsi 25% du portefeuille qui vont aux projets régionaux intégrateurs. Ce qui montre l’engagement du Cameroun pour l’intégration régionale, qui demeure une priorité aussi bien pour les Etats de la sous-région que pour la BAD», a indiqué Ousmane Dore.

Le DG de la BAD pour l’Afrique centrale assure que la gestion du portefeuille est satisfaisante, bien que cela dépende des secteurs d’intervention.

Ousmane Dore regrette cependant que le taux de décaissement des fonds ne s’améliore que très lentement. La moyenne étant de 30% seulement. Dès lors, les équipes de la BAD et celles du MINTP se sont attardées sur l’un des projets phares du gouvernement, la construction de la Ring Road dans la région anglophone du nord-ouest, qui devrait déjà être dans la phase III de son financement.

Pour lui donner un coup d’accélérateur, les parties se sont accordées pour travailler en synergie, afin que la phase II en cours puisse s’achever le plus rapidement possible.

Ce même lundi dans la matinée, Ousmane Dore a présidé l’ouverture d’un atelier régional de promotion du partenariat public-privé (PPP) en Afrique centrale.

La rencontre réunit une pléthore de conseillers techniques auprès des ministres en charge de l’économie de la sous-région et d'autres acteurs des secteurs public et privé. Des visites de terrain sont prévues dès mercredi à Yaoundé et dans l’arrière-pays.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 10/05/2017 à 09h00