L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC) a annoncé l’importation en cours de 96.000 tonnes d’huiles et ses produits dérivés. L’objectif est de constituer un stock pour les producteurs d’huiles végétales et du savon de ménage, et assurer la disponibilité de ces produits de grande consommation. Il s’agit aussi de palier la pénurie d’huile de palme produite par les industries locales, incapables de satisfaire la demande nationale.
«L’exploitation de l’autorisation d’importation en cours de 96.000 tonnes d’huile de palme et ses produits dérivés, agréée en date du 9 décembre 2016 par le ministre des Finances, est effective à travers l’arrivée de près de 21.000 tonnes d’huile de palme brute et la mise en mer dans quelques jours de 10.000 autres tonnes», a déclaré Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’ASROC.
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C’est la conséquence de la baisse en 2016 de près de 30% de la capacité des industries de la première transformation, en l’occurrence des huiles végétales raffinées, à mettre à la disposition de celles de la deuxième transformation (savonnerie et margarinerie…), la matière première essentielle qu’est l’huile de palme brute.
Le déficit structurel de l’ordre de 130.000 tonnes et les conditions climatiques défavorables de l’année 2016 présageaient également la persistance d’une baisse de production de l’ordre de 20% en 2017. D’où ce besoin de communiquer pour rassurer l’opinion publique.
L’ASROC est constituée des entreprises SCR Maya et Cie, Azur SA, Sodecoton SA, SCS/Rafca, Spfs, Cco SA, et Saagry qui produisent 95% des huiles végétales raffinées de palme, de coton et de soja, et 90% de savons de ménage disponibles dans l’espace commercial camerounais.