Cameroun: la livraison de l'usine de liquéfaction du gaz naturel au large de Kribi reportée

DR

Le 27/05/2017 à 15h08

La livraison de l'usine flottante de liquéfaction du gaz naturel au large de Kribi ne se fera pas à la date prévue, selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Toutefois, cette dernière annonce que tous les investissements ont été faits.

Le début de la liquéfaction du gaz naturel dans les eaux de Kribi était prévu pour la mi-2017. On apprend aujourd’hui qu’il faudra encore attendre, au moins jusqu’à la fin de l’année en cours pour voir démarrer les opérations. C’est en effet ce que dit en substance un communiqué récemment rendu public par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun.

Elle soutient cependant que «les investissements nécessaires à la construction de l’usine ont été faits et son installation devrait bientôt être livrée». La SNH indique qu’à la date du 30 mars 2017, l’exécution des travaux atteignait un taux de 97,04%.

Occasion de rappeler que c’est en réalité le méthanier Gollar Hilli, de la Société Golar LNG, qui subit une transformation en usine de liquéfaction pour assurer la production de GNL, à Kribi. Une conversion en cours dans les chantiers navals de Keppel, à Singapour.

L’usine devrait assurer une production annuelle de 1,2 million de tonnes de gaz et a pour vocation première de satisfaire la demande domestique au Cameroun.

Pour mémoire, c’est le 30 septembre 2015 à Yaoundé que l’administrateur directeur général de la SNH, Adolphe Moudiki, le directeur général de la société Perenco, Benoît de la Fouchardière, et le président directeur général du Groupe Golar, Gary Smith, ont procédé à la signature d’une Convention gazière avec la République du Cameroun, en vue de l’installation et de l’exploitation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel au large de Kribi.

En dehors de la production de 1,2 million de tonnes de gaz par an, le projet permettra également la production annuelle de 30.000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL), encore appelé gaz domestique, ainsi que de 5.000 barils/jour de pétrole brut très léger, connu sous le nom de condensats. Le Cameroun espère à terme des revenus substantiels pour le Trésor public et l’augmentation de l’offre nationale de GPL, actuellement déficitaire. Des centaines d’emplois sont également attendus.

Il est à noter que l’installation et l’exploitation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel au large de Kribi constituent une autre étape de la stratégie gazière de SNH, qui inclut également un projet de construction, en partenariat avec le Groupe Engie, d’une usine de liquéfaction de plus grande capacité (3,5 millions de tonnes par an) sur le site de Mboro, près de Kribi, dont les études d’ingénierie détaillées sont en cours.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 27/05/2017 à 15h08