Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lundi 26 juin 2017, un accord triennal au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Cameroun. Il porte sur un montant de 666, 2 millions de dollars, soit environ 392 milliards de FCFA.
Ce mécanisme élargi de crédit est un programme devant aider le Cameroun à maintenir sa stabilité budgétaire et à jeter les bases d'une croissance durable axée sur le secteur privé.
Selon la note d’information publiée par le FMI, la somme de 171,3 millions de dollars (environ 100 milliards de FCFA) sera immédiatement mise à la disposition du Cameroun. Le montant restant sera échelonné sur la durée du programme, sous réserve d'examens semestriels.
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«Le Cameroun a été touché par la chute des prix du pétrole et des facteurs d'insécurité qui ont affecté la région de la CEMAC -Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale- depuis 2014, entraînant une forte baisse des réserves internationales groupées. Ayant initialement montré sa résilience en raison de sa plus grande diversification, l'économie camerounaise est maintenant confrontée à une décélération de la croissance, à une diminution des amortissements budgétaires et externes et à une dette publique à forte hausse», a déclaré Mitsuhiro Furusawa, à l’issue du conseil d’administration.
Pour le président par intérim du Conseil d’administration, le programme financé vise à répondre aux besoins de la balance des paiements du Cameroun et à restaurer la viabilité budgétaire et externe. Pour lui, le leadership des autorités camerounaises a joué un rôle déterminant dans la direction de la réponse régionale coordonnée pour maintenir l'intégrité de l'arrangement monétaire de la CEMAC.
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«S'attaquer à la hausse des déséquilibres budgétaires et externes nécessite une consolidation budgétaire soutenue et équilibrée fondée sur l'expansion de la base des recettes non pétrolières. Ce, en priorisant les projets d'investissement public avec des dividendes de croissance démontrés et en rationalisant les dépenses récurrentes tout en protégeant les dépenses sociales. Le programme budgétaire des autorités est appuyé par des réformes structurelles complètes de la mobilisation des recettes et de la gestion des finances publiques», conclut Mitsuhiro Furusawa.
Autant de mesures qui visent à renforcer la collecte des recettes non pétrolières, à améliorer l'efficacité des dépenses et à limiter les risques fiscaux.