Hier jeudi 27 juillet, Sundar Pichai, le PDG de Google, était au Nigeria pour présider la cérémonie de lancement de YouTube Go, la nouvelle plateforme permettant notamment de suivre des vidéos offline après les avoir téléchargés. Ce service est taillé sur mesure pour des pays où il existe des millions d'utilisateurs disposant de smartphones, mais où l'Internet mobile est trop lent et/ou trop cher.
Or, justement, le Nigeria avec ses 180 millions d'habitants et ses dizaines de millions de smartphones est dans ce cas de figure. Surtout qu'en plus, le pays est connu pour sa bouillonnante industrie culturelle, avec sa fameuse Nollywood avec des centaines de films et de séries par an et ses milliers de clips. YouTube Go est l'application rêvée par tous les consommateurs africains en général, puisque le Nigeria n'est pas seul dans son cas.
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Avant le patron de Google, c'est Mark Zuckerberg qui était à Lagos en août 2016. Le fondateur de Facebook et non moins septième fortune mondiale s'était rendu dans la capitale économique ouest-africaine pour voir surtout les possibilités de lancer une plate-forme de mobile payment. Après le Nigeria, il s'était d'ailleurs envolé vers Nairobi, capitale mondiale du mobile banking. Dans cette logique de se rapprocher des internautes du continent, Mark Zuckerberg, en personne, avait tenu à rencontrer Lola Omolola, la fondatrice nigériane d'un groupe fermé sur facebook, Female IN, comptant plus d'un million de membres.
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Il faut dire que pour les géants de l'Internet et des technologies de l'information, l'Afrique représente un futur prometteur. C'est pourquoi ils sont de plus en plus nombreux à la choisir pour des lancements de produits ou applications très attendus. En juin 2015, par exemple, Satya Nadella, le Président de Microsoft s'est rendu à Nairobi pour le lancement de Windows 10.
Pas plus tard que la semaine dernière, Jack Ma, le PDG d'Alibaba, plus grand site de vente en ligne, était également à Nairobi avant d'atterrir à Kigali. Pour lui, l'objectif est clair. "Nous ne sommes pas là pour vendre des services d'Alibaba ou des produits chinois, mais plutôt pour offrir au monde l'énorme potentialité du continent et de sa jeunesse". Un seul hic: dans tout cela, l'Afrique francophone reste à la marge.