Climat des affaires: le Cameroun, meilleur élève en Afrique centrale

Yaoundé.

Yaoundé.

Le 01/11/2017 à 18h47, mis à jour le 02/11/2017 à 11h56

L'édition 2018 du rapport Doing Business de la Banque mondiale dresse un bilan mitigé des performances de la sous-région. Toutefois, le Cameroun semble tirer son épingle du jeu.

Au regard du dernier rapport Doing Business publié le 31 octobre 2017 par la Banque mondiale, le Cameroun apparaît comme le pays de la région Afrique centrale ayant le meilleur climat des affaires. Le pays est classé au 163ème rang, soit trois places de mieux par rapport à 2017. Le Gabon est 167ème, la Guinée équatoriale 173ème, le Congo 179ème, le Tchad 180ème, la RDC 182ème et la République centrafricaine (RCA) fait partie des pires élèves, au 184ème rang mondial.

Le Cameroun, selon le rapport, a mis en place deux réformes importantes: un fichier bancaire national des entreprises et une centrale des incidents de paiement. Mais le pays doit encore améliorer de nombreux aspects.

«Le Doing Business édition 2018 marque une seconde année record pour l’Afrique subsaharienne. Au cours de l’exercice écoulé, 83 réformes facilitant les affaires ont été mises en œuvre dans 36 pays de la région, soit les trois-quarts! Aucune région n’a jamais égalé ce nombre sur un seul exercice. L’Afrique subsaharienne a ainsi mis en œuvre près d’un tiers des réformes dans le monde», déclare Oumar Seydi, directeur régional pour l’Afrique subsaharienne.

En Afrique centrale, la République démocratique du Congo (RDC) et le Gabon ont également amélioré la transparence dans le processus d’obtention du permis de construire grâce à des solutions en ligne. A contrario, la RCA et le Tchad n’ont mis en œuvre aucune réforme, selon le rapport 2018.

«Les résultats du rapport Doing Business 2018 confirment plusieurs années de constante progression, qui se traduisent en améliorations durables du climat des affaires en Afrique. En 2003 par exemple, il fallait en moyenne 61 jours pour créer une entreprise en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, il en faut 24, ce qui n’est pas loin de la moyenne mondiale de 20 jours», ajoute Oumar Seydi.

De manière générale, l’Afrique subsaharienne continue d’accélérer le rythme de ses réformes, avec 36 pays ayant mis en œuvre 83 réformes de l’environnement des affaires l’an dernier. La région peut se targuer, selon la Banque mondiale d’avoir trois pays dans le top 10 des pays ayant le plus amélioré leurs performances: le Malawi, le Nigéria et la Zambie.

Au niveau continental, c’est le Kenya qui a engagé le plus grand nombre de réformes, soit six au total. Quatre pays -la Mauritanie, le Nigeria, le Rwanda et le Sénégal- suivent avec cinq réformes chacun.

Au niveau mondial, le pays africains le mieux classé est l’Ile Maurice qui occupe le 25ème rang mondial dans le classement global sur la facilité de faire des affaires. Il est suivi par le Rwanda (41ème), le Maroc (69ème) l'Afrique du Sud (82ème).

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 01/11/2017 à 18h47, mis à jour le 02/11/2017 à 11h56