Alors que le pays connaît un déficit de production chronique, ce sont 2000 MW, sur les 7000 MW produits, qui ne sont pas acheminés vers les zones de consommation. C'est ce qu'a déploré Babatunde Fashola, ministre nigérian de l'Energie, expliquant qu'il faudrait plus de coordination entre les zones de production et les lieux de consommation.
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Une capacité de production de 2000 MW correspond à deux fois celle d'un pays comme le Sénégal, qui dispose d’une puissance de 1000 MW installée. Avec cette production, le Nigéria pourrait largement combler le déficit en électricité de l'Afrique de l'Ouest, notamment au Bénin, au Togo ou en Côte d'Ivoire. Mais pour ce faire, il faut assurer l'interconnexion entre ces différents pays, comme l'ont fait le Sénégal, le Mali, la Mauritanie et la Gambie.
En l'absence d'infrastructures de transport et de distribution desservant les zones reculées du pays, le Sénégal fait face au même problème. Néanmoins, grâce à une interconnexion favorisée par l'Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), le pays exporte son surplus vers le Mali et la Gambie, et en cas de besoin, il peut aussi bénéficier du cheminement inverse.