Niger: face à la cherté de l'énergie électrique, les panneaux se font une place au soleil

VidéoAu Niger, la cherté de l’énergie électrique pousse les populations à se tourner vers l’énergie photovoltaïque. Un pari gagnant pour ceux qui s’y lancent, surtout que le marché est diversifié et les tarifs attractifs.

Le 30/04/2022 à 12h37

Dans son atelier de coiffure, Hassane Alhassane est opérationnel à tout moment sauf pendant ses heures de repos. Depuis déjà 3 ans, son travail n’est plus impacté par les coupures d’énergie courantes au Niger, et cela, grâce à son installation solaire.

«C’est grâce à cette installation solaire que je fais fonctionner les ventilateurs, les tondeuses, la lumière, etc. J’ai dépensé moins de 300.000 FCFA pour l’installation solaire et c’est économique pour moi, car depuis trois ans, je ne paye plus de facture d’électricité, laquelle me coûtait entre 10.000 FCFA et 12.000 FCFA le mois», explique le coiffeur.

Cette indépendance du réseau de distribution électrique classique lui confère de nombreux avantages et lui permet surtout de maintenir sa clientèle. «Je viens me coiffer ici parce que je suis sûr que même en cas de rupture d’énergie, ses appareils fonctionnent toujours grâce à l’énergie solaire qu’il a installée», témoigne Omar Farouk, client.

Avec des coûts d’installation en baisse, les populations nigériennes accordent de plus en plus un intérêt à l’énergie photovoltaïque. Le pays offre un taux d’ensoleillement au-dessus du seuil nécessaire pour le bon fonctionnement des instruments et la production de l’énergie.

Le constat est frappant chez Idrissa Abdou, vendeur de panneaux solaires. L’important stock disponible illustre parfaitement cet engouement. «Les gens sont intéressés par l’installation solaire de nos jours. Certains nous achètent des pompes solaires, d’autres les installent dans leurs bâtiments, leurs pharmacies. Nous disposons également de climatiseurs et de congélateurs solaires. L’Etat a exonéré les appareils solaires, ce qui a impacté leur prix en les rendant accessibles», indique Abdou.

Cet autre vendeur aussi a vu ses ventes augmentées depuis un moment. Ses démonstrations attirent les foules et les acheteurs également

Même son de cloche chez son collègue Abdoul Fataou Moumouni. Ce dernier explique: «Je vends entre 100 et 200 panneaux solaires par semaine. Les prix sont très accessibles et il y’a un engouement autour de son utilisation».

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 30/04/2022 à 12h37