La Banque mondiale (BM) a approuvé une enveloppe d’investissements de 794,5 millions de dollars (soit plus de 447 milliards de francs CFA) pour le projet hydroélectrique de Nachtigal. Ceci dans le but d’aider le Cameroun à réaliser son objectif d’étendre l’accès à l’électricité à 88% de sa population à l’horizon 2022, selon un communiqué publié sur le site internet de l’institution bancaire. D’après les données de 2016, 74% de la population vivaient dans des localités raccordées au réseau électrique.
D’une capacité de 420 MW, l’infrastructure sera construite sur le fleuve Sanaga. Et, d’après des experts, le développement de l’hydroélectricité sur ce fleuve permettra à la production hydroélectrique de représenter 75% de la production d’énergie du pays d’ici 2020.
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Le Cameroun représente en effet le troisième plus fort potentiel hydroélectrique en Afrique subsaharienne, avec un potentiel de 12.000 MW. La construction du barrage de Nachtigal s’inscrit dans une volonté globale de réduire le coût de l’électricité et d’en faire une ressource durable, en augmentant les capacités installées de 30% et de renforcer l’offre d’énergie verte, indique la BM.
Une fois opérationnel, ce barrage devrait par ailleurs permettre au pays, d’économiser chaque année, 100 millions de dollars supplémentaires de coût de production.
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«Le Groupe de la Banque mondiale a joué un rôle décisif pour lever des fonds privés en faveur du projet de Nachtigal, en mobilisant le soutien de l’ensemble de ses institutions et permettant ainsi de lever des fonds auprès d’un grand nombre de partenaires publics et privés. Le projet a notamment obtenu un niveau de prêts bancaires inédit à l’échelle de l’Afrique subsaharienne», se félicite Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la BM pour le Cameroun.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ont fourni respectivement 300 millions de dollars et 262,5 millions de dollars de garanties, tandis que la Société financière internationale (IFC) a apporté 70 millions de dollars de prises de participation, 152 millions de dollars de prêts et la gestion des risques de change sous forme d’opérations de swap.