L’Egypte va réaliser la meilleure performance en termes de croissance économique au niveau de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Selon les estimations de Beltone Financial Services, du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, Nancy Fahmi, responsable des services financiers chez Beltone Financial, a souligné que le pays des Pharaons devrait afficher une croissance économique de 6% au titre de l’année qui vient de démarrer.
Un niveau de croissance largement au-dessus de ceux que devraient enregistrer les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
En novembre dernier, c’est la BERD –Banque européenne pour la reconstruction et le développement- qui annonçait un taux de croissance de 5,5% pour l’exercice 2018-2019. Bien avant, en janvier 2018, Moody's avait prévu un taux de croissance de 5%.
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Cette nouvelle dynamique de l’économie égyptienne sera tirée par plusieurs facteurs. D’abord, il y a les investissements directs étrangers (IDE) de plus en plus importants. Ainsi, selon FDI Markets, affiliées à Financial Times, l’Egypte se positionne au premier rang des bénéficiaires des IDE en Afrique. Ceux-ci se sont maintenus dans une fourchette comprise entre 6 et 7 milliards de dollars, ce qui positionne le pays loin devant l’Ethiopie avec 3,5 milliards de dollars et la RD Congo avec 1,9 milliard de dollars.
Ensuite, il y a le bon comportement du secteur du tourisme, une des locomotives de l’économie égyptienne. L’Egypte table sur 14 millions de touristes en 2019, un niveau proche de celui enregistré en 2010, à la veille du Printemps arabe.
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Cette nouvelle dynamique sera aussi tractée par les récentes découvertes de gaz avec des productions en forte hausse. Selon l’opérateur italien ENI, la production du champ gazier de Zohr devrait atteindre 2,7 milliards de pieds cubes en 2019, soit 50% de la production égyptienne. En outre, le lancement de projets d’infrastructures et surtout le programme de 20 villes de 4e génération devant loger 30 millions de personnes.
Enfin, cette croissance sera tirée par les réformes (nouvelles taxes, baisse des subventions, etc.) qui seront mises en place en 2019 et devant réduire le déficit budgétaire qui est encore très élevé. Celui-ci se situe autour de 10% du PIB en 2018 et l'objectif est de le réduire à hauteur de 8,5% au ttre de 2019.
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Reste que pour continuer à assurer une forte croissance avec l’objectif d’atteindre des taux de croissance de l’ordre de 7 à 8%, Nancy Fahmi explique la nécessité que les taux d’intérêt baissent significativement pour stimuler l’investissement et la consommation.